En France, l’anti-sémitisme est un sujet d’actualité. Le débat dont il fait l’objet, depuis quelques mois, n’est pas le fruit du simple hasard. Loin de là. C’est, en quelque sorte, l’aboutissement d’un sentiment de haine envers la communauté juive qui date depuis bien longtemps. Une haine dont les origines se trouvent ailleurs.
Entre autres, dans le poids économique, financier et médiatique de la communauté juive en France. Mais aussi, et surtout, dans la montée en puissance, récemment, de la violence dans le Moyen-Orient et la couverture médiatique, plus au moins, équilibrée du massacre du peuple palestinien par le sanguinaire et criminel de guerre, Ariel Sharon.
Les juifs, qui étaient les premiers à utiliser l’image comme un instrument pour plaider leur cause et conquérir le coeur de l’opinion internationale, ont réussi à créer un Etat israélien. Et l’histoire est là pour en témoigner. Particulièrement grâce à la puissance coloniale du début de 20ème siècle, la Grande-Bretagne et la fameuse promesse du Lord Belfor. Le scénario de l’implantation de l’Etat hébreu, tout le monde le connaît, mais ce qui est encore incompréhensible, c’est l’implication directe de l’Europe dans le conflit israélo-palestinien. Le vieux continent, qui s’autoproclame démocratique et respectueux des droits de l’homme, a, derrière lui toute une page noire de l’histoire de l’humanité.
L’Allemagne nazie avec sa politique de génocide et ses camps de concentration a été d’un grand apport dans l’émigration en masse des juifs vers la Palestine, où les trois religions coexistaient jusqu’alors, en paix.
L’Hexagone lui a aussi a sa part de responsabilité dans ce qui se passe actuellement au Moyen-Orient. Et ce n’est pas Chirac qui dira le contraire. En 1995, le président a fini par diviser les classes politiques, les intellectuels, les associations…Cette division trouve son origine dans la couverture médiatique.