Economie

Le marché : Maîtriser le risque

La lecture des résultats du Crédit du Maroc pour l’année 2001 dénote que l’établissement bancaire marocain oriente ses efforts de gestion vers une meilleure maîtrise de ses risques financiers, unique alternative pour continuer sur la bonne voie. A l’instar de sa maison mère, Le Crédit Lyonnais, la banque veut aller de l’avant en tirant les enseignements de ses erreurs du passé au niveau du management des activités.
L’objectif étant d’entamer une vraie relance sur la base d’une assise financière solide. Le Crédit Lyonnais, dont les exploits ont alimenté les annales des activités financières de la France tout au long des années 90, en sait quelque chose.
Après-avoir frôlé la faillite en début de la dernière décennie suite à des dérapages flagrants dans la gestion de ses encours, l’établissement de crédit français a su redresser sa situation financière, relancer ses activités et hisser le niveau de ses pratiques bancaires au rang des banques internationales les plus performantes.
Aujourd’hui, le Crédit Lyonnais veut faire de sa filiale marocaine, une petite fille bien disciplinée, au prix que le Crédit du Maroc affiche pour 2001 un résultat net en recul de 43 %. Un résultat plus décevant que toutes les prévisions des analystes financiers de la place. S’agit-il d’un sérieux problème de rentabilité ou un simple rappel à l’ordre et à la rigueur, par sa maison-mère dans la gestion des activités de la banque ? se demandent plusieurs observateurs. Des analystes financiers soutiennent la deuxième hypothèse. En effet, voilà maintenant près de deux années que l’établissement s’est engagé, sous l’initiative du Crédit Lyonnais, dans un projet de réforme et de réorganisation de toutes ses activités. Plus de rigueur et plus d’efficacité pour une meilleure réactivité face à la concurrence exacerbée que se livrent les institutions bancaires.
À l’image de sa maison-mère, le management du Crédit du Maroc s’efforce de mettre en place des outils de pilotage et de reporting conformes à la conduite d’une banque moderne. L’établissement assainit ses comptes et se dote des outils adéquats de gestion de ses risques financiers. La maîtrise de ces variables, qui retiennent l’attention de tous les intervenants financiers -autorités de tutelle, agences de notation et analystes financiers-, constitue en effet le seul gage de fiabilité de toute entité financière.
À quoi sert finalement pour une banque d’avoir des volumes d’encours importants dont les risques sont importants et ne produisant aucun flux ? Les difficultés que rencontrent certaines institutions marocaines reflètent clairement cette situation.

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