La ville de Casablanca a finalement son plan d’urgence. Il a fallu une colère royale et un malaise quasi général au sein de la population de la métropole pour que les autorités et les instances élues décident enfin à agir.
Il est toujours important d’avoir une bonne visibilité sur les chantiers dans une ville. En étant un véritable poumon économique du Royaume et la première destination des habitants des autres villes marocaines, Casablanca méritait bien d’avoir son plan d’urgence. Cependant, cette ville a-t-elle juste besoin de voiries supplémentaires, d’éclairages urbains plus importants et de moyens de transport plus étoffés?
Plus loin encore, le rôle du conseil de la ville et des élus se limite-t-il à prévoir plus de lampadaires, acheter plus de bus et refaire le revêtement des chaussées ? Tout ceci est important et nécessaire pour une ville. Mais les Casablancais tout comme les habitants des autres villes ont besoin de plus. Prenons l’exemple de l’enseignement préscolaire. Ailleurs, les crèches sont d’abord l’affaire des instances locales.
Et puis quel avenir pour les quartiers périphériques qui ressemblent plus à des ghettos où l’exclusion et le désarroi sont devenus un quotidien. Malheureusement, il paraît qu’on est toujours loin du compte.









