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Agriculture : Une enveloppe de 400 mDh pour le pompage solaire

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Faire profiter l’agriculture des avancées technologiques du monde des énergies renouvelables. C’est l’objectif que s’assigne le programme national de pompage solaire lancé lors des Assises de l’agriculture en avril 2013 à Meknès. Fruit d’un partenariat entre le ministère de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement, le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime, l’Agence de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ADEREE) et le Groupe Crédit Agricole, ce programme vise à permettre aux petits et moyens agriculteurs de s’équiper, à l’aide d’une subvention du fonds de développement énergétique, de pompes à eau fonctionnant à l’électricité produite à partir de panneaux solaires, dans le but d’améliorer leur rendement et production, tout en économisant l’eau et l’énergie, selon le ministère de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement.

La subvention prévue ne dépasse pas 50 % du coût de l’installation dans la limite de 75.000 dirhams par projet et reste tributaire de la réalisation par l’agriculteur d’une installation d’irrigation au goutte-à-goutte, selon la même source. Ce programme, mobilisant une enveloppe de 400 millions de dirhams, prévoit l’installation d’un parc de 3.000 systèmes photovoltaïques de pompage par an, dont la puissance totale cumulée installée serait de 15 MW-Crête (puissance d’un panneau photovoltaïque par unité de temps). L’Etat pourrait ainsi récupérer le montant de l’aide accordée dans le cadre de ce programme sur trois à cinq ans à travers l’économie réalisée sur les charges de la Caisse de compensation allouées au gaz butane, selon le ministère de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement.

Le secteur agricole représente environ 13% de la consommation énergétique nationale, concentrée principalement au niveau des équipements d’irrigation, des tracteurs et moteurs, des séchoirs et des bâtiments d’élevage, selon l’ADEREE. Selon le ministère de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement, la consommation unitaire d’énergie a constamment augmenté depuis 2004, de 125 kep/ha à 185 kep/ha en 2011. Les surfaces irriguées ont plus que doublé en passant de 105.000 ha en 2003 à 250.000 ha en 2010. De ce fait, la raison de l’évolution de l’indicateur de la consommation unitaire de l’énergie dans le secteur agricole réside dans l’ajout continu et de plus en plus important des terres irriguées. L’introduction des technologies modernes est un facteur essentiel influant sur la consommation  unitaire, selon la même source. En effet, la modernisation de l’agriculture marocaine constitue un pilier stratégique du Plan Maroc Vert puisqu’il vise le développement d’une agriculture performante, adaptée aux règles du marché, grâce à une nouvelle vague d’investissements privés.

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