Economie

Idriss Azami Al Idrissi défend le projet et espère son adoption définitive vers la fin de l année

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Comme il fallait s’y attendre le débat sur le «projet de loi de Finances: quel mode de régulation économique et sociale?» qui s’est ouvert à l’initiative de l’Observatoire d’analyses des politiques mardi à Rabat a tourné à l’explication de textes entre le gouvernement et la CGEM. Alors que le premier s’est félicité du train de mesures prévues par la loi de Finances 2013, le président de la commission fiscalité au sein de l’organisation patronale y a trouvé autant de motifs de satisfaction que de raisons d’en espérer plus et autant de déceptions. C’est ainsi qu’après avoir souscrit à certaines dispositions de la loi de Finances dont il espère l’adoption définitive vers la fin de l’année, Abdelkader Boukhriss a néanmoins dit les réserves du patronat s’agissant de la nouvelle fiscalité. Il a en particulier déclaré l’amertume des patrons à l’encontre des mesures arrêtées en matière de TVA et des taxes sur les dividendes. Il a également dit sa déception vis-à-vis  des dispositions arrêtées en matière d’impôt sur les sociétés, lesquelles auraient gagné selon lui, à être instituées par tranches. La polémique ayant été ainsi portée sur le terrain de la fiscalité, le ministre délégué au budget a répondu du tac au tac au représentant de la CGEM en rappelant que l’Etat qui a restitué 3,5 milliards de dirhams de TVA aux entreprises est conscient de l’importance de la question sur la trésorerie des entreprises et c’est bien pour cela qu’il en a réduit les délais de la ristourne. Il a laissé entendre que si le gouvernement est prêt à examiner d’autres améliorations dans le cadre des assises sur la fiscalité qu’il compte organiser prochainement, il considère néanmoins que certaines attentes du patronat sont susceptibles de coûter 13 milliards de dirhams aux finances publiques dans un contexte aussi difficile en interne qu’à l’international. Il faut donc prendre le temps d’y réfléchir, a-t-il dit. Contexte, a déclaré Idriss Azami Al Idrissi, qui a fait que les deux grandes sources de revenus que sont les rapatriements des MRE et les recettes du tourisme ont régressé «d’où une baisse des liquidités de l’ordre de 70 milliards de dirhams, ce qui correspond exactement au déficit du compte courant». A l’inverse de cette situation, les avoirs extérieurs sont restés stables à 34 milliards, a-t-il affirmé. L’un dans l’autre, l’exercice lui a semblé guéable sur la voie de la réalisation de trois grandes priorités: la promotion et l’encouragement de l’entreprise et de l’investissement public, la compétitivité économique générale ainsi que la sauvegarde, sinon le réaménagement des équilibres macro-économiques. Mais a ajouté le ministre délégué au budget, la loi de Finances a tenu compte du plus grand nombre de contraintes internes et externes. En visant une croissance de 4,8%, un baril à 105 dollars, un dollar à 8,5 dirhams et une production agricole de 60 millions de quintaux, c’est une loi de Finances réaliste, a-t-il conclu.

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