Société

Santé : Le SIDA à Agadir

La situation épidémiologique du VIH-SIDA dans la région Souss Massa Draa est préoccupante. A croire les constats de l’Association de Lutte Contre le Sida d’Agadir (ALCS), il y a de quoi tirer la sonnette d’alarme. En effet, depuis 1986 à 2001, 209 cas de SIDA sont déclarés sur 920 à l’échelon national. De ce chiffre régional, Agadir en est à 150 cas. C’est, en fait, un crescendo des plus alarmants qui touche presque autant de femmes que d’hommes malades.
Il y a lieu de préciser, d’emblée, que cette ascension est en passe de se hisser au niveau de l’épidémie focale qui tendra éperdument vers l’épidémie générale si des mesures beaucoup plus larges et efficaces ne sont pas entamées dans les délais requis. L’ALCS d’Agadir, consciente de cet état périlleux, s’y attelle avec les moyens dont elle dispose et qui ne sont ni suffisants ni aboutissants vu la complexité du phénomène. En plus de cette action associative bénévole louable, l’effort institutionnel est non négligeable, car si on croit toujours les acquis avancés au niveau du plan stratégique de lutte contre le sida, on est passé de 6500 dirhams par personne à 2000 dirhams relatifs aux soins des patients.
Cependant, pour l’Association, le plus gros handicap demeure incontestablement le comportement des cas atteints pris par la réticence et la récidive, malgré la mise en place de centre de dépistage anonyme et gratuit. Le changement des attitudes des malades ou d’éventuels atteints reste un atout majeur pour faire face à ce fléau qui ravage tout sur son passage, quoique la grande majorité des cas de sida soit constituée de chômeurs ou ceux qui exercent des professions précaires.
Concernant la proportion explosive que connaît actuellement la région d’Agadir, on a plutôt tendance à l’expliquer d’une façon systématique par le fait que la première station balnéaire du royaume est exposée aux mauvaises fréquentations touristiques. Mais, en vérité, rien ne le prouve à cause de l’absence de sondages fiables et vérifiés. Reste que la maladie est reconnue comme spécifique aux pays du tiers monde dont l’Afrique atteint environ 25 000 000 cas, alors que l’Europe, à titre d’exemple n’en est qu’à 500 000. De gros efforts sont à accomplir en vue d’endiguer l’épidémie qui est à un stade fort inquiétant. L’ALCS, pour sa part, mobilisé ses différents services dans ce but à savoir,Infos -prévention, Conférences-dépliants, Prévention de proximité, Permanence téléphonique et ALCS formation. Avant d’en arriver là, la prévention s’avère primordiale.

• DNCR Saoudi El Amalki

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