Un don de 16,135 millions d’euros, incluant 15 millions d’euros d’appui budgétaire et 1,135 million d’euros d’aide complémentaire, vient d’être débloqué au profit de l’agriculture marocaine. Le ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, Mohamed Boussaid, ministre de l’économie et des finances, et Rupert Joy, ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Maroc, ont pris part, en décembre dernier, à la cérémonie de signature de la convention de financement du programme d’appui de l’Union européenne à la stratégie nationale du Conseil agricole.
Sur une période de six ans, l’objectif général du programme est de contribuer à promouvoir un dispositif local du Conseil agricole qui répond aux besoins des petits agriculteurs et qui leur soit financièrement accessible et disponible localement. Ce but se décline à travers trois objectifs : contribuer à la mise en place d’une gouvernance du Conseil agricole, permettre l’accès des petits producteurs à un Conseil agricole de qualité et améliorer les compétences des conseillers agricoles pour répondre aux besoins des petits agriculteurs.
La signature de cette convention s’inscrit dans le cadre de l’Instrument Européen de Voisinage et de Partenariat et témoigne de l’intérêt qu’accorde l’Union européenne au développement des relations de partenariat avec le Maroc dans divers domaines de développement agricole, selon le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime.
Le programme touche l’ensemble du territoire rural national dans ses dimensions réglementaires, de ciblage des petits agriculteurs et de formation des conseillers privés. Pour ce qui est de ses autres dimensions, le programme cible les quatre régions de Fès-Boulemane, Meknès- Tafilalet, l’Oriental et Souss-Massa-Drâa.
«La mise en place de la gouvernance doit être assurée par le biais de l’établissement d’un cadre réglementaire national diffusé auprès de l’ensemble des parties prenantes ainsi que par la mise en œuvre d’un partenariat avec les organisations professionnelles. L’accès des petits agriculteurs au Conseil agricole passe par une mise à niveau des entités locales de Conseil qui, une fois opérationnelles, mettront en œuvre un conseil adapté à la demande des bénéficiaires. Enfin, des programmes de formation permettront aux conseillers publics comme privés de se doter des compétences nécessaires à un exercice adapté de leurs tâches de Conseil agricole», explique-t-on à l’Union européenne.
A l’issue de la signature de cette convention de financement, les services de la Commission européenne devront procéder au déboursement de la première tranche fixe de 2 millions d’euros.
Des tranches variables annuelles sont ensuite prévues jusqu’à la fin 2017.
Au ministère de l’agriculture et de la pêche maritime, on souligne que l’Union européenne a été l’un des premiers partenaires à appuyer les actions engagées par le département de l’agriculture dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Maroc Vert, notamment à travers le Programme d’appui à la politique sectorielle agricole (PAPSA) financé par un don de 70 millions d’euros, consacré au deuxième pilier du Plan Maroc Vert relatif à l’agriculture solidaire.
La vision stratégique du Conseil agricole à l’horizon 2020, élaborée par le département de l’agriculture, se fixe comme principal défi de pouvoir mobiliser et fédérer l’ensemble des acteurs publics et privés pour intégrer le Conseil agricole dans un dispositif pluriel fondé sur l’autonomisation progressive des agriculteurs et la responsabilisation des acteurs.













