Société

Nouveaux métiers précaires

Dans le temps, les petits métiers précaires étaient majoritairement occupés par les femmes, à la campagne comme en ville. Ces femmes exercent des activités, allant du travail dans les champs dans le monde rural aux « professions » de bonnes et petits commerces dans les villes.
Aujourd’hui en raison du chômage accru dans la société, des jeunes et moins jeunes ayant un niveau scolaire moyen pratiquent des tâches qu’on désigne comme des « nouveaux métiers ».
Ces activités, qui n’épargnent aucun secteur, sont encouragées également par l’analphabétisme de clients qui font appel aux services de ces jeunes. Ainsi, devant plusieurs administrations, où il y a une procédure qui nécessite de remplir un formulaire ou d’établir une demande pour obtenir des informations bien précises auprès de l’administration concernée, des jeunes s’installent pendant les horaires de travail.
Devant la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), les postes, les bureaux d’immatriculation de voitures, les administrations des impôts, de certaines communes urbaines, et bien d’autres services. Les outils de travail de ces jeunes s’articulent autour d’un stylo noir ou bleu et de quelques exemplaires du formulaire exigés par l’administration. Une parfaite maîtrise des renseignements demandés ainsi que la connaissance des circuits de l’administration et éventuellement de certains responsables permet au pratiquant d’avoir une large clientèle.
Dans certains organismes, ces jeunes sont tenus d’obtenir une autorisation des responsables de l’organisme. Dans les bureaux de postes, par exemple, l’autorisation est obligatoire. Car les clients demandent à ces jeunes de leur remplir des mandats et de leur confier parfois de se charger de tout le circuit. Ahmed, 35 ans, bachelier, est devenu depuis presque sept ans spécialisé dans les documents et les circuits postaux. « Je me suis présenté au concours des facteurs, il y a longtemps, mais je n’étais pas admis. Depuis lors, j’exerce cette activité après avoir obtenu l’autorisation auprès du receveur.
Les clients me connaissent très bien et me font confiance. Parfois, une femme pressée me laisse l’adresse et l’argent à envoyer par mandat, et je m’en charge du circuit.
Le lendemain, elle passe pour récupérer son récépissé. D’autres clients me laissent le matin le chèque et, à midi ou le soir, ils passent pour avoir leur argent. Je me suis habitué et surtout je n’ai pas trouvé mieux.». Il faut dire que beaucoup d’autres jeunes comme Ahmed, faute d’autres alternatives, ont opté pour ce «nouveau métier» pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles pour beaucoup d’entre eux.

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