Alors qu’ils étaient de pures inventions de science-fiction les «robots tueurs autonomes» suscitent désormais bien des inquiétudes parmi les défenseurs des droits de l'Homme.
Les Nations Unies ont lancé, pour la première fois mardi 13 mai 2014 à Genève, un débat international sur ces machines de guerre futuristes. Jusqu’à vendredi 16 mai, les 117 Etats signataires de la convention de l'ONU sur l'interdiction des armes inhumaines traiteront de l'impact de ces nouvelles armes et des éventuelles mesures à prendre.
Bien que ces armes ne soient une réalité tangible, les dernières avancées technologiques rendent cette perspective suffisamment envisageable pour faire l'objet d'un débat à l'ONU. D’autant que plusieurs ONG ont mis la pression afin que le dossier soit saisi par l’ONU. Dans ce sens, ils ont eu une demande bien précise : « Les fonctions autonomes des nouvelles armes doivent faire l'objet d'un examen juridique approfondi afin de s'assurer qu'elles peuvent être utilisées conformément au droit international humanitaire ».
Selon Kathleen Lawand, chef de l'unité d'armes du comité international de la Croix-Rouge, la question centrale est celle de «l'absence potentielle de tout contrôle humain sur les fonctions essentielles d'identification et d'attaque des cibles, notamment des cibles humaines». En effet, ce qui pose problème c’est l'idée que des machines puissent avoir un pouvoir de vie ou de mort sur un champ de bataille, fonctionnant avec peu ou pas de contrôle humain.
A noter qu’à l’issu de ce débat, aucune décision ne devrait être prise avant la prochaine conférence des Etats adhérants à la convention de Genève en novembre prochain.