La question de l’amélioration du climat des affaires est au centre des préoccupations du patronat. La situation économique actuelle qui se caractérise par la crise et la grande concurrence poussent les membres de la CGEM à y faire face et à prendre les dispositions opérationnelles pouvant garantir un net progrès.
C’est dans ce contexte qu’intervient la récente création du Comité régional de l’environnement des affaires «CREA SMD». Troisième du genre après les deux comités de Casablanca et de Marrakech, le CREA SMD tend aux mêmes objectifs et se propose comme instance de concertation promettant la dynamisation du tissu économique.
Ladite convention lie la wilaya du SMD, le Conseil régional, le Centre régional d’investissement du SMD et la CGEM d’Agadir. Elle se veut une instance de proposition et de concertation œuvrant dans le cadre de la prise des décisions nécessaires à l’amélioration du climat des affaires. Certes, la région se place comme premier producteur des fruits et légumes et pôle économique en matière d’activités halieutiques, l’étude «Doing Business» de la Banque mondiale a également été favorable quant aux points gagnés par la région en matière de règlement de litige, obtention de permis de construction et transfert des titres de propriété mais plusieurs problèmes handicapant la prospérité du tissu économique régional se posent avec acuité.
Cette instance serait dans ce sens appelée à faire dans un premier temps un diagnostic sur plusieurs points spécifiques liés aux différents domaines. Le mode d’opérationnalisation du travail du CREA SMD serait attendu dans les jours à venir. Le plan du travail, mécanismes d’études de la situation économique de la région et modes d’intervention pour le renforcement de ce tissu devraient de ce fait être élaborés par les signatures de cette convention, incessamment. D’ailleurs, les interventions des chefs d’entreprises présents lors de cette réunion ont pointé du doigt plusieurs problématiques renvoyant à la mobilisation du foncier, au financement bancaire, paiement des impôts et l’unification des textes réglant les procédures de la conservation foncière.
Le développement de l’économie régionale requiert également la préservation des marchés classiques et la conquête de nouveaux marchés. «Je voudrais vous parler ici d’un enjeu majeur pour notre économie, et plus particulièrement celle de la région du SMD qui assure 41% des exportations d’agrumes et 80% de celles concernant les cultures maraîchères. Aujourd’hui, votre marché naturel est l’Europe et plus particulièrement la France.
Certes, il convient de préserver ces parts de marché durement acquises et les consolider, mais il s’agit aussi de voir l’autre marché qu’est l’Afrique subsaharienne», note Salaheddine El Kadmiri, vice-président de la CGEM. Avant d’expliquer, exemples à l’appui, les nouvelles opportunités offertes par ces marchés : «Au Gabon, le poivron vert coûte 250 DH le kilo et la pêche 400 DH. En Côte d’Ivoire les jus de fruits sont importés de France. En Guinée, la capitale Conakry ne dispose pas d’éclairage public. Au Mali, les besoins en produits agroalimentaires et en infrastructures sont criants.
Des entreprises ont déjà osé franchir le pas dans le domaine de l’immobilier, des infrastructures, du conseil, de l’électricité, de la finance et bien d’autres. L’Afrique est ainsi, selon le vice-président de la CGEM, un nouveau marché à reconquérir. L’Afrique est le continent qui connaîtra le plus fort taux de croissance au cours des 10 prochaines années. Nos entreprises doivent s’y positionner et la CGEM, qui fait partie d’un comité de suivi public-privé en la matière, sera là pour vous aider à lever les obstacles rencontrés sur place».














