Pourtant la CAF ne l’entend pas de cette oreille. Il faut dire que les enjeux matériels sont importants. Ebola ou pas, la Coupe d’Afrique des Nations génère des revenus. Il en va aussi de la crédibilité de la Confédération africaine de veiller à ce que son calendrier soit déroulé comme prévu.
Sauf qu’Ebola est passé par là. Si d’autres pays veulent courir le risque, c’est leur affaire, mais il est triste de savoir que les enjeux sportifs passent avant la protection sanitaire. On parle aujourd’hui de sanctions contre le Maroc parce qu’il a réitéré sa demande de report de la manifestation.
La belle affaire ! Alors que c’est la CAF qui doit être pointée du doigt pour ne pas avoir pris la pleine mesure des dangers au tout début de l’épidémie d’Ebola.
On a attendu, on a perdu du temps, alors que le Maroc a très vite réagi faisant savoir ses intentions de ne pas jouer avec la santé des Marocains. La CAF ne veut pas perdre la face en annulant cette CAN 2015, mais gagnerait-elle en estime en pariant sur l’improbable risque zéro ?