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Le public serait-il à la hauteur ?

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L’une des questions qui ont été soulevées par le nouveau bureau fédéral de la FRMF lors de sa réunion, la semaine dernière, est la gestion des stades. Une mission que le bureau fédéral, après réflexions, compte confier à une entreprise publique. Alors que l’on parle d’un projet de professionnalisme, qui verra le jour, selon les déclarations des responsables du bureau fédéral, dans trois à quatre ans, l’on se demande pourquoi une gestion des stades par un établissement public, sachant que le professionnalisme et le public ne font pas bon ménage. «Ce serait mieux de l’accorder à une entreprise privée», confie une source de la FRMF, sous couvert de l’anonymat.
Pour Abdelhak Mendoza, vieux routier du football national, la gestion des stades par une entreprise publique n’est pas incompatible avec le professionnalisme à condition que lesdites entreprises soient spécialisées en la matière. En fait la gestion des stades par le public n’est pas quelque chose de nouveau. C’est un projet qui date de plus de quatre ans. Elle est l’un des volets de l’accord de partenariat conclu entre la Fédération royale marocaine de football et le ministère de l’intérieur et qui visait la relance du football national.
À l’époque, les deux parties avaient signé une convention visant le réaménagement des terrains de football pour un montant global de 120 millions de DH en deux tranches. Il s’agissait aussi de désigner un établissement public chargé de la maintenance de l’ensemble des stades au Maroc. Selon une source proche du dossier, la mise en oeuvre de ces mesures a accusé un certain retard en raison du nombre des ministres qui se sont succédés à la tête du ministère de l’Intérieur depuis la signature de cette convention. À chaque fois, il était question de réactualiser le projet. Si les responsables de la FRMF ont décidé ainsi c’est parce que la gestion de terrains au Maroc a toujours été une d’affaire de scandale. Dernier exemple en date : le stade de Fès. Fermé depuis que les travaux de construction ont pris fin, il y a trois ans, le terrain n’a pas abrité une seule rencontre. Plus encore, l’état de la pelouse s’est dégradé avec le temps, faute d’entretien.
Pis encore, l’Agence urbaine, le ministère de la jeunesse et le club MAS, chacun voulait mettre la main sur la gestion du terrain. C’est ainsi qu’il a été décidé d’accorder la gestion de ce stade à un organisme autonome. Et il en sera de même pour l’ensemble des terrains, y compris ceux qui étaient prévus pour le Mondial 2010, et dont les travaux de construction sont toujours en cours malgré la non-désignation du Maroc par la FIFA pour abriter la Coupe du Monde. Autre cas, mais celui-là est le plus calamiteux, c’est celui du stade Philipe de Casablanca.
Des rumeurs parlent, ces jours-ci, d’un éventuel réaménagement du terrain. Encore. Un projet qui a coûté une fortune à la Commune urbaine de Sidi Belyout, environ 110 millions de DH, pour rien. «Vous imaginez, cela a été fait en béton. Moi je l’appelle le temple, pas stade Philipe », a déclaré Mendoza, qui se souvient encore de cette belle page de l’histoire de ce stade, qui a connu les grands du football national.

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