Economie

Le groupe Nurol présente l’avancement du projet: L’autoroute El Jadida-Safi livrée fin 2015

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Nurol est un groupe qui opère dans la construction, le tourisme, les banques d’investissement, la machinerie, la défense et bien d’autres branches. Créé il y a 50 ans, ce groupe a aujourd’hui réalisé des projets dans 14 pays dont la Pologne, la Russie, l’Arabie Saoudite et l’Afghanistan. Nurol assure actuellement en Turquie la direction des travaux de la plus grande autoroute d’Europe. Elle fait 421 km et exige une enveloppe de 9 milliards de dollars. Il s’agit là du deuxième plus grand investissement d’infrastructure dans le monde.

Cette expertise a fait que Nurol rapporte l’appel d’offres lié à la réalisation des lots 3 et 4 de l’autoroute El Jadida-Safi. Il est à noter que les deux autres lots sont réalisés par deux sociétés locales, à savoir Hajji construction et l’entreprise Houar. Le premier tronçon dont Nurol assure la construction reliera Sidi Smail à El Oualidia tandis qu le deuxième connectera El Oualidia à Safi.

«Une fois réalisé, ce projet nous permettra de gagner jusqu’à 3 heures sur le trajet Casablanca-Safi», nous informe un ingénieur présent sur le chantier. Pour une enveloppe de 2 milliards de dirhams, cet investissement s’étend sur 81,7 km. «Ce coût d’investissement est essentiellement absorbé par les travaux de chaussée (43%).

20% des 9 milliards concernent les travaux de terrassement tandis que le reste est dépensé dans les ouvrages d’art, les travaux de drainage et l’installation du chantier», précise Lutfi Ozan en sa qualité de directeur général adjoint du groupe.

Si l’on se base sur les deux contrats signés par Nurol, le projet de l’autoroute El Jadida-Safi devait être remis à Autoroutes du Maroc (ADM) en mars 2015. Cependant, le groupe a accusé un retard qu’il estime justifié et prévoit de demander un prolongement de ce délai. «En plus de quelques obstacles attendus d’ordre climatique ou technique et auxquels on fait face partout dans le monde, il arrive que des chantiers soient bloqués par la population environnante» explique le PDG de Nurol. 

Selon lui, que ces gens demandent du travail auprès d’un grand groupe international qui opère à deux pas de chez eux est très légitime. «Ceci est même innocent. Il nous arrive d’en employer quelques-uns même s’ils sont sous-qualifiés, nous les formons et c’est de leur droit de demander du travail.

Le problème sur lequel nous n’avons aucune main reste celui de l’expropriation des populations habitant sur le circuit de cette autoroute», ajoute-t-il. Aujourd’hui, elles sont 1.592 personnes à travailler dans la réalisation de ce projet dont 100 Turcs et 1.492 Marocains. «Nous avons 25 ingénieurs locaux, 61 techniciens, 642 ouvriers et 320 chauffeurs», précise la même source pour qui une installation prochaine au Maroc serait très probable. «Nous gardons l’œil sur ce qui se passe ici, et cela nous intéresse», rassure-t-il.

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