Politique

Retrospective 2014: 2015, un grand test politique

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Et ce ne sont pas les membres de la majorité gouvernementale qui diront le contraire. Après une année 2013 mouvementée avec notamment la sortie du parti de l’Istiqlal du gouvernement et un long feuilleton à suspense qui a précédé l’entrée du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la majorité, l’année qui s’achève n’a pas ramené de grands soucis au gouvernement avec une majorité visiblement plus homogène.

Une homogénéité qui s’est exprimée dans la mobilisation générale pour la récupération de la présidence du perchoir par la majorité en avril dernier, mettant fin à une situation probablement inédite où les présidences des deux chambres parlementaires étaient occupées par l’opposition. Depuis cette date, la majorité a signé un parcours sans faute sur le plan politique. Le dernier exercice en date est celui du projet de loi de Finances.

C’est pour cette raison que l’année 2014 restera comme l’année où le gouvernement mené par le Parti de la justice et du développement, a pu se concentrer sur les affaires. Rappelons qu’en 2012, le gouvernement venait à peine de prendre ses fonctions faisant face à une situation difficile sur les plans économique et financier avec une ardoise de plus de 50 milliards de dirhams rien que pour la Caisse de compensation.

Un record. 2013 restera une année à oublier car marquée par la sortie d’une composante essentielle de la majorité sous sa première configuration. Et ce n’est qu’en 2014 que des dossiers comme ceux de la Caisse de compensation et des retraites sont pris très au sérieux. De son côté, l’opposition a tenté en 2014 d’approfondir sa coopération.

Il est vrai que le parti de l’Istiqlal et l’Union socialiste des forces populaires sont les seuls à s’engager clairement sur le chemin d’une alliance en bonne et due forme, mais des partis comme l’Union Constitutionnelle ou encore le Parti authenticité et modernité (PAM) viennent régulièrement prêter main forte. Cela dit, l’opposition menée par les quatre partis précités, peine toujours à marquer des coups en sa faveur. L’Istiqlal, l’USFP, l’UC et le PAM bien qu’ils aient en commun de faire de l’opposition, n’ont pas encore réussi à se grouper autour d’un projet qui soit considéré comme une alternative à la majorité actuelle. Cette dernière comme l’opposition auront un grand test en 2015.

L’année qui s’ouvre sera l’année des élections par excellence. Tout porte à croire que l’été de cette année connaîtra l’organisation des élections municipales et régionales. Il est cependant difficile de faire des pronostics pour plusieurs raisons. La première c’est que les élections communales sont différentes des législatives.

La deuxième est que le scrutin de 2015 sera le deuxième sous la nouvelle Constitution de 2011. Ce qui est sûr en tout cas, c’est que les prochaines échéances électorales permettront d’avoir une idée sur les cartes politiques et partisanes de 2016 à l’occasion des élections législatives. C’est pour cette raison que 2015 promet d’être une année mouvementée.

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