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Hassad fait le ménage avant les élections

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Douze élus locaux viennent d’être révoqués par le ministère de l’intérieur. Parmi les personnes radiées figurent des présidents de collectivités territoriales ainsi que certains de leurs adjoints. La liste des noms des élus concernés a été publiée dans le Bulletin officiel.

Le gouvernement jette donc un pavé dans la mare en ce début de 2015. A quelques mois des prochaines élections locales prévues l’été prochain, des décisions de ce genre peuvent faire mal, voire très mal aux partis politiques concernés. La ville de Casablanca est concernée par ces décisions. En effet, le président de l’arrondissement de Maârif ainsi que deux de ses adjoints ont été révoqués.

Le président a notamment délivré des autorisations de construire en violation des dispositions règlementaires en vigueur dans le domaine de l’urbanisme. Quant à ses deux adjoints, il leur est reproché de fournir des autorisations d’exploitation du domaine public communal dans le commerce ou la construction en dehors des procédures règlementaires.

Dans la province d’Azilal, le président de la commune Taouzna ainsi que son premier adjoint ont connu le même sort. L’enquête menée par les services du ministère a révélé que le président ne respectait pas, entre autres, les règles des appels d’offres publics alors que son adjoint a enfreint la loi sur les lotissements.

Dans la province de Berrechid, c’est le président de la commune de Had Soualem qui se voit limoger de son poste pour mauvaise gestion des biens communaux. Un peu plus au Sud, dans la préfecture d’Agadir Idaoutanane, c’est le président de la commune d’Aourir qui a été démis de ses fonctions pour avoir fourni des documents administratifs en dehors de la procédure.

Dans la ville de Salé, ce sont deux élus locaux qui sont concernés, à savoir le cinquième adjoint du président de l’arrondissement Laâyayda ainsi que le premier adjoint du président de l’arrondissement de Batana dont la responsabilités sur plusieurs manquements a été attestée. La région du nord a également connu son lot de révoqués, notamment à Ouazzane dont le président de la commune doit quitter son poste pour des dépassements dans le domaine de l’immobilier.

Enfin, la commune de Martil figure aussi dans la liste publiée avec deux élus congédiés, en l’occurrence le président de la commune et son premier adjoint. Ces deux derniers auraient commis plusieurs dépassements et violations des règlements en vigueur. Depuis 2009, date des dernières élections communales, le ministère de l’intérieur a pris des décisions similaires à l’encontre de nombreux élus, cités dans les enquêtes effectuées par l’inspection générale du ministère de tutelle mais également dans les rapports de la Cour des comptes. La question qui se pose aujourd’hui concerne la suite qui sera donnée à ces affaires et si la justice sera saisie. Ce qui est sûr en tout cas, c’est qu’une polémique existe déjà entre l’opposition et la majorité sur ce dossier.

Le dernier clash remonte à quelques semaines seulement entre le ministre de la justice et des libertés, Mustapha Ramid, et le groupe parlementaire de l’Istiqlal. Certains députés avaient accusé le ministre d’adopter une approche «sélective» concernant les dossiers transmis à la justice.

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