On y voit une fille et un garçon qui, à coup sûr, suivent sur un écran que l’on ne voit pas un film à caractère pornographique et imitent ce qu’ils voient. Évidemment, ils sont filmés par quelqu’un d’autre que l’on ne voit pas. Pour le chauffeur de taxi, «c’est tout de même impressionnant de voir ce type d’images. Je ne comprends pas comment on peut filmer des enfants à cet âge et quel plaisir peut il y avoir dans de telles pratiques».
Mon ami taxi driver ne sait plus à quel saint se vouer, la cliente qui lui a montré cette vidéo est une maman, qui venait de la recevoir de la part d’une autre maman, alertée par ce type de dérives, n’a pas pu garder ce qu’elle a vu pour elle. Outrée, les larmes aux yeux, elle se pose une tonne de questions, hors d’elle.
«Mais madame, tout est question d’éducation. Ce type de dérapages graves on ne les voit qu’à l’étranger, en Europe et aux USA, pas chez nous, heureusement», affirme, sûr de lui, le chauffeur. Mais rien n’est moins sûr, cher ami, que je lui lance. Nous avons nos dérives, nos pédophiles, nos malades mentaux qui s’attaquent à des mômes et qui peuvent aussi les filmer et envoyer les images sur la Toile et là, il n’y a plus moyen d’arrêter le flux. Une fois c’est dans le réseau personne n’a plus de prise ni de contrôle sur ce qui adviendra de ces images filmées. Pire, ce qui m’intrigue et m’interpelle, c’est le comportement d’autres personnes qui ont fait de cette vidéo un sujet de rigolade, voire un passe-temps dans des cafés, autour d’un dîner, pour commenter, rire, s’esclaffer, comme si c’était un spectacle amusant. «Mais tu as raison l’ami. C’est un crime de faire véhiculer une telle horreur. On devrait alerter les autorités, faire en sorte que ce type de vidéos soit effacé très vite. Mais comment faire quand des centaines, voire des milliers de gens ont déjà posté le truc ou l’ont partagé avec des amis ?»
C’est à la conscience des uns et des autres qu’il faut faire appel. Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, une telle insanité ne m’intéresse pas. Je ne veux même pas la voir ni la partager avec qui que ce soit. Mais il y a des voyeurs pour qui le monde du Net est un amusement sans danger. On partage tout ce qui se poste sans jamais penser aux conséquences.
Et par là même on encourage tacitement ce type de crime. On en devient, dans un sens, complice. Dans ce cas précis, c’est de la pédophilie pure et simple. Deux petits chérubins à qui on demande de singer des adultes, c’est tout bonnement un acte criminel. Pourqoui le partager ? Et même si on le reçoit, on l’écrase et on s’en lave les mains en avertissant ses proches, ses connaissances, ses mais virtuels de faire la même chose.
Là, c’est un acte citoyen que l’on fait et qui doit servir d’exemple à d’autres. Parce qu’il ne faut pas se tromper, on peut être un internaute militant et conscient des dégâts que ce type de sujets peut occasionner. Alors, on s’engage et on lutte contre la crasse, le crime et l’immoralité à toute épreuve.