Trente-trois personnes sont mortes brûlées vives dans un accident de la route. L’émoi provoqué par ce drame ne doit pas nous empêcher de soulever les vraies questions et partant de là, éviter que des drames similaires ne se répètent dans l’avenir.
Car là où elles sont, les victimes n’ont pas besoin de notre compassion. Nous leur demandons pardon. Pardon parce que même si la responsabilité humaine est toujours engagée, le tronçon sur lequel a eu lieu l’accident est réputé dangereux comme celui de Tizi n’Tichka ou celui reliant le Nord à Chefchaouen.
Pardon parce que la dangerosité de ces routes n’est pas prise très au sérieux. Pardon aussi pour l’école que nous leur avons offerte. Oui l’école ne joue pas son rôle puisque les cursus du primaire jusqu’à l’université ne prévoient pas chez nous des exercices d’évacuation en cas d’urgence.
L’un des survivants affirme qu’il a passé du temps à ouvrir la porte bloquée de l’autocar alors que ces véhicules sont équipées de fenêtres de secours relativement faciles à ouvrir en cas de besoin. Mais qu’importe, nos responsables sont plus préoccupés par la langue d’enseignement que par le contenu pédagogique. Pour toutes ces raisons, les larmes aux yeux, nous leur demandons pardon.









