Vive la méritocratie ! Et pour cause, on ne devient pas Voiture de l’année si l’on ne présente pas des atouts en béton et des arguments en or. C’est exactement ce qu’a déployé la Peugeot 308 lorsqu’il lui a fallu affronter ses rivales pour mériter sa première place au podium de la meilleure voiture. Il faut dire que dès le premier regard, la deuxième génération de la 308 laisse entendre d’emblée ses ambitions. Massive et statutaire, la lionne séduit par un faciès à la cosmétique harmonieuse et dynamique, tout en gardant une sobriété de bon aloi. Et la 308 que nous avons pu garder à l’essai, le temps d’un week-end, était pourvue d’un surcroît de charme, surtout parée de ses belles jantes en alliage et bardée de chromes.
Du sérieux inside
A l’intérieur, le cockpit nous met tout de suite en confiance. Les ajustages sérieux, la qualité des matériaux utilisés et celle de la finition ne sont guère à remettre en cause. L’ergonomie a également été judicieusement pensée et réfléchie. On relève la présence de nombreux rangements, parmi lesquels une grande boîte à gants (climatisée en option). L’accoudoir central est réglable en hauteur et latéralement. En termes de position de conduite, on se rend tout de suite compte que Peugeot a préféré abandonner l’architecture «semi-haute» introduite par la 307. Nous sommes donc assis un peu plus bas pour davantage de plaisir. A l’arrière, la lunette est verticale et les passagers ne manquent pas d’espace. Le coffre revendique un volume de 420 litres, l’un des plus grands du segment. Sur l’écran central, les icônes de sélection, particulièrement grandes et lisibles, permettent d’éviter les erreurs de saisie.
Silencieuse la titine !
Nous démarrons la lionne, et là nous sommes ravis de ses niveaux d’insonorisation et de l’absence de vibrations parasites. Pour notre essai, nous avons retenu une motorisation : il s’agit du 1.6 e-HDi 115 ch. Ce bloc diesel est associé à une transmission manuelle à six rapports capable de propulser allégrement les 1.160 kg que compte la 308 sur la balance (contre 1.320 kg pour l’ancienne). Tout ceci ne manque pas de se répercuter positivement sur la consommation qui se révèle particulièrement modérée. Pour avoir fait l’autoroute Casablanca-Marrakech à vitesse soutenue (120 km/h), nous avons ainsi relevé près de 4,1 litres aux 100 km. Poursuivant le périple jusqu’au sommet de l’Oukeïmeden dans le haut Atlas, la voiture a consommé près de 6 litres aux 100 km sur une route de montagne très sinueuse.
Un vrai kart !
Durant tout le trajet de notre essai, et que ce soit sur route sinueuse au revêtement très inégal ou sur de longues routes droites, la compacte sochalienne a fait preuve d’un excellent maintien de caisse. Nous sommes bien dans notre siège qui se révèle particulièrement confortable. La direction confère un plaisir de conduite insoupçonné grâce à un train avant précis et agile et un train arrière rivé au sol. De quoi faire pâlir de jalousie la concurrence ! La qualité du filtrage est tout simplement remarquable. Enfin et même à pleine charge et sur des pentes de montagne, le moteur diesel a continué à faire preuve d’une grande discrétion. A aucun moment nous n’avons réussi à prendre au dépourvu les qualités
dynamiques de la lionne dont les tarifs démarrent à 192.000 DH.