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Les pilotes licenciés regagnent leurs postes

Après onze jours de grève, les pilotes de la Royal Air Maroc ont repris leur travail après être parvenus à un accord avec la direction générale de la compagnie. C’est ce qui a été annoncé par un communiqué de la RAM qui n’a pas précisé les termes dudit accord affirmant qu’il s’agit d’un « accord équilibré mettant fin au conflit ».
Aucune précision n’a été donnée sur le sort des six pilotes licenciés dont la réintégration constituait la principale revendication de l’Association marocaine des Pilotes de Ligne (AMPL). Toutefois, de source informée, l’on apprend que la direction générale de la RAM a cédé aux exigences des grévistes et a donné son accord pour l’annulation des décisions de licenciement prises à l’égard des six pilotes qui devraient regagner leurs postes de travail.
Il s’agit de deux commandants de bord et de quatre officiers pilotes qui avaient été licenciés par la direction générale en trois étapes. Le premier licenciement avait touché, le 4 mai, le commandant de bord, Mohamed Trachli. Un acte qui a été qualifié d' »extrêmement grave » et de « provocation irresponsable » par un communiqué interne de l’AMPL et qui annonçait déjà le début de la tension entre les pilotes et la direction. Pour l’association des pilotes, le motif invoqué pour licencier le commandant de bord Trachli était « non seulement futile, mais encore – et c’est le plus scandaleux – mensonger » d’autant plus que la décision touchait un pilote ayant à son actif plus de 27 ans d’ancienneté et qui ne pouvait absolument pas commettre l’erreur dont on l’accusait.
Six jours après, la direction a pris la même décision à l’encontre d’un autre commandant de bord et de trois officiers pilotes. Il s’agit du commandant Mohamed Bekkari qui compte également 27 ans de service au sein de la compagnie aérienne et qui a été licencié pour faute professionnelle grave selon l’administration.
Dans le cas de l’officier pilote, Falaki Hicham, la raison invoquée a été celle d’avoir « refusé d’exécuter les instructions de la hiérarchie ». Or, selon lui, il s’agit de « purs prétextes ». « Aucune législation ne retient le fait de n’avoir pas répondu au téléphone d’un appel hypothétique du chef de secteur comme une faute grave entraînant un refus d’exécuter les instructions de la hiérarchie », avait-il expliqué dans une lettre adressée au président directeur général. Le même motif a été argué par la direction dans la décision de licenciement prise à l’encontre des officiers pilotes, Abdelhak Harrach, Hicham Olfi, Babou Thami et Mustapha Serraj qui ont tous dénoncé la manière avec laquelle la direction générale les avait informés de ses décisions. « La première lettre de licenciement fut délivrée à 23 h 30 à mon épouse qui se remet lentement d’un accouchement difficile », déplore l’officier pilote Hicham Falaki dans sa lettre adressée au PDG de la RAM.
Aujourd’hui, ces pilotes devraient rejoindre leurs postes respectifs conformément à l’accord signé entre la direction et l’AMPL et qui a mis fin à une grève qui, en dix jours, a provoqué des pertes énormes tant à la compagnie qu’au secteur du tourisme.

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