Workshop de l’ANIT, baromètre du tourisme : Pour plus de fiabilité

C’est le constat principal dégagé par le workshop organisé par l’Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT) en collaboration avec In Extenso-Deloitte et STR Global.

Cet atelier de taille a été animé, vendredi 24 avril, par deux grands experts du secteur hôtelier, Sophie Colvin, business development executive à STR Global, et Philippe Gauguier, associé, co-directeur du département conseil tourisme, culture et hôtellerie de In Extenso, sous le thème «Baromètre de l’hôtellerie : Indicateurs clés et performances 2014 de l’hôtellerie au Maroc».

A noter que, créé et implanté au Maroc en 2013 par In Extenso Deloitte, à l’initiative de l’ANIT, le Baromètre de l’hôtellerie est un outil stratégique qui permet de compléter le dispositif de veille et de statistiques du secteur touristique. Ainsi, il intègre mensuellement les données d’environ 80 hôtels, soit 14.000 chambres, et concerne principalement les hôtels structurés autour des groupes et enseignes nationaux et internationaux, acteurs majeurs du développement et de l’innovation hôtelière au Maroc. De même, de son côté, STR Global dispose d’informations régulières concernant essentiellement des chaînes internationales.

Son statut de leader du benchmarking hôtelier, sa présence partout dans le monde, sur la base des mêmes indicateurs, permet des analyses comparatives avec toutes les destinations concurrentes. «En 2014, la performance des chaînes internationales au Maroc face à des destinations du bassin méditerranéen montre une Recette moyenne par chambre louée (RMC) dans la moyenne. Le Maroc s’inscrit donc à la 6ème position sur 10 pays benchmarkés mais à la 8ème en termes de taux d’occupation», a fait remarquer M. Gauguier.

Face à ces données, le workshop a été l’occasion idoine de mettre en avant les grands enjeux du suivi de l’activité hôtelière au Maroc. Il en ressort donc que les participants à l’atelier ont fini par convenir que le baromètre du tourisme est un outil essentiel pour les exploitants comme pour les investisseurs. Il leur permet de suivre dans le temps, de mesurer la santé de l’activité hôtelière sur la destination et ainsi de valider ou non des décisions commerciales ou d’investissement. «Une plus grande transparence est donc nécessaire pour permettre une meilleure lisibilité du marché», a conclu Mme Colvin. Dans le même sillage, les participants ont relevé que les moyennes du Baromètre In Extenso Deloitte et celles de STR sont, en raison de l’échantillon sélectif, différentes de celles de l’Observatoire national du tourisme.

Elles donnent la tendance pour les principales chaînes, enseignes nationales et internationales, qui sont les principales cibles des investisseurs potentiels, nationaux ou internationaux. Ainsi, l’enrichissement des échantillons par la participation du plus grand nombre d’établissements à ces baromètres reste un enjeu.

Enfin, les résultats observés grâce au Baromètre mettent en relief la nécessité de faire progresser les performances commerciales de l’hôtellerie au Maroc, avant tout grâce aux leviers des taux d’occupation et des prix moyens. «Ces niveaux limités de taux d’occupation et de prix moyen sont aujourd’hui un frein à l’investissement», a souligné M. Gauguier.