Au cours du dernier round du dialogue social, les syndicalistes ont demandé l’inscription de la réforme du Régime collectif d’allocation de retraite à l’ordre du jour.
«Nous sommes pour la réforme de la CMR (Caisse marocaine des retraites) mais à condition de discuter en même temps de la réforme de tout le système de retraite dans notre pays et en particulier le RCAR», ajoute le numéro un de l’UMT.
«C’est une caisse avare puisque de nombreux pensionnaires reçoivent à peine un tiers de leur salaire comme pension de retraite. Nous estimons que c’est tout à fait injuste et qu’il est temps de réparer cette injustice», explique-t-il. Le régime couvre notamment le personnel non titulaire de l’Etat et des collectivités locales, le personnel contractuel de droit commun et le personnel des organismes soumis au contrôle financier de l’Etat, les établissements publics ou les sociétés concessionnaires ainsi que des sociétés et organismes bénéficiant du concours financier de l’Etat ou des collectivités publiques.
«Nous voulons aboutir à un vrai accord social avec ce gouvernement à l’instar des accords que nous avons obtenus avec les gouvernements de Abbas El Fassi et Driss Jettou», conclut Moukharik. A noter enfin que le chef de gouvernement s’est réuni avec les centrales syndicales les plus représentatives mercredi 17 juin.
A l’issue de cette réunion, le chef de gouvernement a demandé un délai de réflexion d’une semaine afin de mesurer l’impact des revendications syndicales sur les finances publiques. Pour les syndicats, tout accord passe par une hausse des salaires et une amélioration des revenus à travers la baisse de l’IR. De son côté, l’Exécutif veut donner la priorité à la réforme du régime civil de la CMR dont la pérennité financière est aujourd’hui menacée.
