Culture

Le cinéma marocain se distingue

© D.R

Cinq films récents marocains, tous tournés entre 2002 et 2004, ont été primés pour représenter le monde arabe à la 7ème biennale des cinémas arabes à Marseille. Il s’agit, entre autres, de l’oeuvre de Mohammed Asli « A Casablanca, les anges ne volent pas ». Ce film a été projeté pour la presse mardi à Marseille et a séduit beaucoup d’observateurs lors de sa présentation le 17 mai dernier à la semaine de la critique du festival de Cannes.
Les quatre autres films marocains sont « Les voisines d’Abou Moussa », de Mohamed Abderrahmane Tazi, « Tanger, le rêve des brûleurs », de Leïla Kilani, « Les fibres de l’âme », de Hakim Belabbès et « Balcon Atlantico », court-métrage de Hicham Falah et Mohamed Chrif Tribak.
Le président d’honneur de cette 7ème biennale n’est autre que le très médiatique producteur tunisien, Tarak Ben Ammar. Présidé par la comédienne française Bulle Ogier, le jury-fiction réunit notamment le cinéaste égyptien, Yousry Nasrallah, le critique espagnol Diego Galan et l’écrivain libanais, Élias Khoury. Il leur faudra choisir entre 15 films de 8 pays et parmi eux, “Le Soleil assassiné” de Abdelkrim Bahloul et “Les Suspects” de Kamel Dehane (Alg/Bel/Fr), “Fatima, l’Algérienne de Dakar” de Med Hondo (Maur/Alg/Egy, 2003), “À Casablanca les anges ne volent pas” de Mohamed Asli (Mar/Ita, 2004), Dans les champs de bataille (Maarek Hob) de Danielle Arbid (Liban/Fr, 2004) Sur 19 courts métrages de 9 pays et outre “Cousines” de Lyes Salem, “De l’autre côté” de Nassim Amaouche et “La Douleur du silence” de Mina Kessar (Alg/Fr, 2003), on signalera en particulier “Momo Mambo” de Leila Marrakchi (Mar/Fr, 2003), dans lequel joue Fellag et qui a été sélectionné dans plusieurs festivals, dont celui Marrakech l’an dernier.
Côté documentaires, la sélection compte “Algéries, mes fantômes” de Jean-Pierre Lledo, “Guerre sans images” de Mohamed Soudani et “Aliénations” de Malek Bensmaïl (Alg/Fr, 2003) qui s’interroge sur la souffrance dans le service de psychiatrie d’un hôpital de Constantine, sa ville natale. On pourra également rattraper “Du côté de chez soi” de Rahma Benhamou el-Madani (Mar/Fr, 2003) dans lequel la réalisatrice questionne les choix de ses parents, au bout de la route qui les a menés du Maroc à la France via l’Algérie où elle est née, “Tanger, le rêve des brûleurs” de Leila Kilani (Mar/fr, 2004) et ses jeunes « harragas » qui scrutent l’autre côté de la mer et de la frontière, et “Jénine, Jénine” de Mohamed Bakri (Pal, 2002) sur la répression, particulièrement meurtrière, de ce camp palestinien qui fit une cinquantaine de morts au printemps 2002. Un gros plan enfin sera consacré à la cinématographie irakienne, dont les premiers films datent de la fin des années 40. Sur les 18 films retenus figurent deux productions récentes comme “Zaman, l’homme des roseaux” de Amer Alwan et “Le Retour à Babylone” de Abbas Fadhel.

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