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chirurgie mini-invasive : 3 questions au Dr Anis Achergui

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ALM : Qu’appelle-t-on chirurgie mini-invasive?

Dr Anis Achergui : La chirurgie orthopédique moderne, comme toutes les disciplines chirurgicales, évolue à marche forcée vers la miniaturisation des techniques, des voies d’abord, associée à une sophistication toujours plus grande des matériels utilisés.
Pour accéder aux os, vaisseaux, nerfs  et autres tissus aisément, la chirurgie classique impose de faire des incisions larges, ce qui peut entraîner des saignements, des douleurs post-opératoires, des cicatrices inesthétiques ou de mauvaise qualité, et enfin un risque infectieux. Avec la chirurgie mini-invasive, grâce à de petites incisions, on respecte ces tissus. Les résultats d’une telle intervention: moins de douleurs, de saignements, un retour au domicile précoce, une récupération plus rapide et des cicatrices beaucoup plus discrètes.

Quelles sont les limites de ces techniques?

La chirurgie mini-invasive n’est pas un «sous-produit» de la chirurgie classique. Elle obéit aux mêmes règles de planification et de préparations, ainsi qu’aux mêmes précautions, et ce serait d’ailleurs une très grave erreur que de penser le contraire.
Cette chirurgie nécessite un plateau technique spécial et des instruments chirurgicaux spécifiques. Elle requiert aussi une courbe d’apprentissage plus ou moins longue auprès d’experts car comporte des gestes très différents de ceux réalisés dans la chirurgie dite classique. Mais sa vraie limite réside dans le respect strict de ses indications. En effet, ses principales complications découlent souvent d’un acharnement à vouloir faire de petites cicatrices au détriment d’une bonne visibilité.

Dans votre spécialité, quels sont les cas les plus courants de pathologie pour lesquels vous pratiquez de tels actes?

Tous les efforts des chirurgiens tendent actuellement à élaborer et développer les actes mini invasifs pour le confort du patient. Au début, c’est l’arthroscopie qui a complètement transformé la chirurgie du genou notamment pour les pathologies méniscales, ligamentaires et cartilagineuses. Aujourd’hui l’arthroscopie est utilisée pour les pathologies de l’épaule, de la cheville, de la hanche mais aussi pour les petites articulations comme le poignet où celle-ci permet de traiter à titre d’exemple le syndrome du canal carpien au moyen d’une petite incision de 5mm au lieu de 3 à 5 cm pour une chirurgie classique.
Mais en réalité toutes les chirurgies classiques se s’ont vu révolutionnées (prothèse de la hanche, prothèse de genou, chirurgie du pied…).
 

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