Pour cette ONG, beaucoup reste à faire pour améliorer l’intégrité dans le système des marchés publics au Maroc. Que propose-t-elle ?
Si le Royaume a connu ces derniers temps une accélération dans l’amendement des textes réglementant les marchés publics, cela reste loin de garantir l’équité d’accès à ces marchés, où encore la transparence et l’intégrité de ce processus. Transparency Maroc entre en jeu pour mettre à l’évidence deux problématiques jugées, selon elle, essentielles. Il s’agit du contrôle et du recours. Concernant le premier point, un manque d’effectif est à rattraper.
«Le nombre de marchés audités est au mieux de 10 ou 15% du nombre des marchés devant être audités selon la réglementation», indique-t-on auprès de TM qui précise également que les entités publiques ne respecteraient généralement pas la réglementation en cours et ne procèdent ni au contrôle systématique ni à la publication de ses résultats. Le recours aurait cependant connu des avancées mais une procédure administrative contraignante est à blâmer.
Pour rappel, le Maroc a adopté le décret des marchés publics en mars 2013, présentant des avancées significatives en matière de transparence. Il a également procédé à l’adoption en septembre 2015 du décret sur la commission nationale de la commande publique élargissant la composition et les prérogatives de la commission des marchés, notamment en matière de recours.