C’était 23h du dernier vendredi du mois de novembre qui venait de sonner. Le bruit se précise : il se situe près de la chambre de la mère de cette famille. Veuve et en compagnie de ses enfants, elle demeure au Douar Aït Kacem, dans la région de Taroudant.
La mère se réveille et elle descend de son lit s’apprêtant à jeter un œil sur ses enfants qui dorment dans une autre chambre. Toutefois, avant d’y arriver, elle entend un cri strident qui en provient. C’est bel et bien la voix de sa fille qui vient d’avoir ses dix-huit ans. Qu’est-ce qui lui arrive ? Pourquoi crie-t-elle aussi fort ? Aurait-elle fait un horrible cauchemar ? En courant vers la chambre elle croise trois personnes qui s’apprêtent à sortir de la maison. Elle entend également la voix de sa fille qui demande secours. Elle en fait de même. Mais personne n’arrive à leur aide. Sa fille vient d’être kidnappée.
Mais, elle n’arrive pas à distinguer les signalements des visages des ravisseurs puisqu’il fait sombre. Alertés, samedi, vers 7 h du matin, les éléments de la gendarmerie royale de la région se mobilisent et entament les investigations nécessaires afin de trouver la jeune fille et identifier les ravisseurs. Quelques heures plus tard, ils découvrent la jeune fille dans un état lamentable abandonnée dans un champ agricole. Evacuée vers les services des urgences de l’hôpital provincial Mokhtar Soussi, elle y reçoit les soins nécessaires.
Interrogée, elle affirme avoir été enlevée de son lit par deux hommes qui l’ont conduite sous la menace d’armes blanches vers un champ pour la violer collectivement et violemment. Elle révèle leurs signalements aux enquêteurs qui arrivent à les identifier. Il s’agit de deux drogués qui avaient commis d’autres crimes d’agressions ciblant notamment les jeunes filles de quelques douars de la région.