On l’annonçait comme l’un des favoris avant le tournoi en raison de son très beau parcours en qualifications (7 victoires, 1 nul), de la victoire de prestige remportée face à la France, tenante du titre, en février 2003 en amical (2-0), et malgré une baisse de régime lors des derniers matches de préparation.
Son premier tour a confirmé ces promesses et si elle arrive à écarter le Danemark, dimanche dans un quart qui s’annonce très offensif, tous les espoirs lui seront permis. D’autant qu’elle part avec un avantage certain, voire décisif, par rapport aux autres: la fraîcheur. Les Tchèques avaient remporté leurs deux premiers matches du groupe D, le plus difficile de l’Euro, contre la Lettonie (2-1) puis les Pays-Bas (3-2, après avoir été menés 2-0). Du coup, contre l’Allemagne, leur sélectionneur, Karel Brueckner, a mis les titulaires au repos. Ce qui n’a pas empêché ces « coiffeurs » de faire une belle « boule à zéro » à l’Allemagne, qu’ils ont battue 2-1 et éliminée.
En trois matches, Brueckner a utilisé 22 des 23 joueurs de sa liste! Seul le troisième gardien, Kinsky, n’a pas joué une seule minute. Et même si Baros et Poborsky sont entrés en deuxième période mercredi, les titulaires habituels auront bénéficié de huit jours de repos entre leur match face aux Pays-Bas, samedi dernier, et le quart contre le Danemark. Du point de vue du jeu, le secteur offensif est l’atout numéro 1 des Tchèques. Milan Baros se révèle à l’Euro, où il a marqué trois buts, dont le dernier contre l’Allemagne, qu’il a construit et inscrit presque à lui seul. Son jeu est complémentaire de celui du géant Jan Koller (2,02 m), à qui il avait offert un but contre les Néerlandais.
Comme organisateur, ils disposent de ce qui se fait de mieux, ou presque, en Europe: Pavel Nedved, Ballon d’Or 2003. L’autre star est sur le banc. Brueckner a pour l’heure été le meilleur tacticien de l’Euro, notamment contre les Pays-Bas où, mené au score, il a changé son dispositif en alignant six joueurs offensifs.