Société

Protoxyde d’azote : Les dangers du gaz hilarant

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De plus en plus de jeunes marocains se tournent vers le protoxyde d’azote (N20) lors des soirées. L’utilisation détournée du N20 par les jeunes est une pratique en vogue au Maroc.

Les jeunes fêtards utilisent ce gaz comme une drogue festive. La pratique peut sembler ludique de prime abord: quelques bouffées inhalées dans un ballon de baudruche gonflé au protoxyde d’azote provoquent vertiges et fous rires durant une trentaine de secondes. Mais cette pratique n’est pas sans dangers.

Le Centre antipoison du Maroc (CAPM) met en garde contre l’utilisation de ce gaz hilarant. Dans une alerte lancée récemment, le Centre attire l’attention des citoyens sur les dangers que constitue  ce produit sur la santé.  L’inhalation de grandes quantités peut avoir des  conséquences immédiates surtout neuropsychiatriques (euphorie, anxiété, panique, vertiges, céphalées..), picotements au niveau des membres avec faiblesse musculaire, gelures du nez, des lèvres, du larynx et des poumons.

Parmi les autres symptômes figurent l’hyperthermie maligne, la perte de conscience, l’arrêt cardiaque chez les personnes souffrant de problèmes cardiovasculaires et attentionnels avec risque de décès. A forte dose, le gaz hilarant peut être la cause d’une hypoxie (manque d’oxygène) pouvant entraîner la mort. L’usage chronique peut entraîner l’impuissance sexuelle chez l’homme et la réduction de la fertilité féminine ainsi que des troubles sphinctériens et des hallucinations. Le CAPM insiste sur les dangers méconnus de cette pratique, sur le risque mortel qu’elle peut entraîner.  

Le N20 plus connu sous le nom de gaz hilarant est stocké sous forme liquide dans des bonbonnes ou des cartouches métalliques de forme ovale. Il est utilisé initialement en médecine comme anesthésique et analgésique. Il sert également à l’industrie alimentaire comme gaz propulseur. Il est également utilisé dans certains appareils pâtissiers comme les siphons. Son usage a été détourné, d’abord aux USA, en Angleterre et en France et puis ces dernières années au Maroc.

Souvent banalisée, la consommation du N2O  a provoqué la mort de 17 personnes en Grande-Bretagne entre 2006 et 2012. Au Maroc, aucun cas de décès n’a été notifié au CAPM. Cela dit, la vigilance est de mise.

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