Economie

Prévisions d’investissement au premier semestre 2016: Les industriels dans le flou

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Les industriels marocains ne comptent pas développer leurs activités au premier semestre 2016. Les prévisions des investissements au cours des six premiers mois de l’année démontrent une grande réticence des professionnels.

Ceci a été clairement manifesté dans l’enquête de conjoncture de l’observatoire de l’industrie visant à établir le suivi de l’investissement dans le secteur. Seuls 28% des chefs d’entreprises ayant répondu à l’enquête comptent investir d’ici juin prochain. Les perspectives relatives à l’évolution de la demande sont également moroses. Les attentes sont négatives pour 43% des investisseurs interviewés.

Si l’on revient au dernier semestre de l’année 2015, les investissements ont atteint un taux de réalisation relativement significatif. Près de la moitié des professionnels interrogés (49%) ont confirmé avoir réalisé leurs investissements à fin décembre 2015. S’agissant des profits liés aux nouveaux investissements, les opinions sont restées favorables pour 44% de l’effectif interrogé au moment où 39% a confirmé le contraire. En ce qui concerne la fiscalité marocaine, une grande partie des investisseurs ont mis en relief son mécontentement. 60% de l’échantillon ciblé par l’enquête de l’observatoire de l’industrie ont jugé cet indicateur de défavorable contre 16% d’optimistes. Les 24% restants ont émis une opinion nulle quant à ce facteur. Aussi, les avis étaient négatifs par rapport aux conditions de financement.

52% des investisseurs qualifient ces conditions de défavorables tandis que 31% d’entre eux témoignent d’une bonne conjoncture. Les appréciations restent, par ailleurs, mitigées concernant les taux d’intérêts. 57% des chefs d’entreprises étaient pessimistes à ce propos au moment où 25% des investisseurs ont formulé un avis nul. Seuls 18% des professionnels interrogés ont été relativement optimistes. L’optimisme a été, en outre, clairement souligné par les investisseurs dès qu’ils ont été interrogés sur les profits liés aux nouveaux investissements. 44% des professionnels jugent favorable cette composante contre un solde négatif de 39%.

Toutefois, l’optimisme s’estompe, une fois, l’autofinancement et l’endettement sont évoqués. Ces deux facteurs déterminants de l’investissement déplaisent respectivement à 46 et 49% des professionnels. L’autofinancement reste, en revanche, le moyen le plus utilisé par les industriels pour le financement de leurs investissements.

Ce moyen de financement représente 65% des montants investis de l’échantillon au moment où l’option de recours à l’augmentation de capital est carrément écartée par les investisseurs nationaux. Les crédits bancaires sont par ailleurs très sollicités en termes de financement. Leurs parts dans les montants investis par les industriels interrogés dépassent les 21%. Le crédit-bail arrive en troisième position avec une part de 12% des montants investis par l’échantillon de l’enquête.

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