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Un insecte ravageur

© D.R

Le criquet est un phénomène historique. On retrouve ses traces dans des écrits aussi anciens que la Bible. Et depuis toujours, son passage reste aussi dévastateur. Cet insecte dévore tout: feuilles, tiges, fruits ou fleurs… Fort de deux ailes membraneuses et de deux puissantes mâchoires, le criquet se présente en plus 120.000 espèces, dont 500 environ peuvent provoquer des dégâts à l’agriculture, une vingtaine d’autres sont des ravageurs féroces. Grâce à sa capacité de mobilisation, le criquet représente une menace non négligeable pour l’agriculture. Les criquets sont également dangereux car ils se multiplient très rapidement.
La moindre amélioration de leur environnement augmente leurs capacités de reproduction. C’est le cas, lorsque sous l’effet des pluies, la végétation se développe, favorisant la reproduction de l’insecte et la diminution de sa mortalité. La pullulation du criquet se renforce à l’occasion de l’arrivée de criquets ailés, dits «allochtones» (venus d’ailleurs). Il s’agit de migrants qui se rassemblent sur un site qui leur est favorable pour pondre une descendance à la fois nombreuse et dévastatrice. Certaines espèces se regroupent en forte densité. On dit alors qu’elles deviennent grégaires.
L’un comme l’autre change radicalement lorsqu’ils se grégarisent. Leur couleur, leur morphologie, leur physiologie, leur comportement, leur biologie et leur écologie subissent une complète métamorphose. Cette grégarisation très spectaculaire se traduit par des formations de bandes de larves ou de vastes essaims d’ailés aux capacités migratrices très connues. Certaines pratiques agricoles ou industrielles favorisent les pullulations de criquets.
Ainsi, le surpâturage, la déforestation, l’irrigation, l’introduction de nouvelles variétés cultivées, la construction de barrages peuvent renforcer les capacités destructrices d’un criquet, ou même transformer un criquet non nuisible en criquet ravageur.
Démonstration : 500 criquets pèlerins adultes à l’hectare suffisent pour que s’amorce une pullulation (la phase grégaire). 2 000 à l’hectare pour le criquet migrateur. La suite se traduit par d’interminables vagues d’un insecte impitoyablement dangereux.

•Sources : www.au.appo.org
www.cirad.fr

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