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Les bons chevaux et les tocards

C’est un sentiment de soulagement qui prévaut dans la classe politique après l’annonce des grandes lignes du nouveau découpage électoral. Personne n’a trouvé à y redire. Certains partis de l’opposition, implantés dans le monde rural, croient même que ce découpage va arranger leurs affaires électorales. Ils en veulent pour preuve le cas des provinces comme Ouarzazate et Khénifra, déjà divisées en 2 circonscriptions chacune, qui pourraient bénéficier de sièges supplémentaires. Par ailleurs, la capitale du Royaume, pour ne citer que cet exemple, s’est vue dotée de deux circonscriptions seulement, soit plus que celles de Settat et d’El Jadida, 3 chacune. Faut-en déduire que le milieu urbain sera moins avantagé que le monde rural ?
Une chose est sûre : Les États-majors des partis politiques ne vont pas s’écharper autour du découpage électoral sur le quel Driss Jettou saura rassembler le consensus de l’ensemble des protagonistes. Par contre, ces derniers sont conscients qu’ils doivent réserver leur énergie à d’autres batailles qui les concernent directement : le dispatching des candidatures dans le cadre du nouveau mode de scrutin et l’arbitrage entre les ambitions personnelles.
La tâche s’annonce d’autant plus ardue que tout le monde convoite la tête de liste, une position psychologiquement privilégiée qui garantirait à son occupant le ticket au Parlement. L’USFP par exemple a décidé de centraliser l’affaire épineuse des accréditations au niveau du Bureau politique. C’est cette instance qui aura la charge de décider en fonction du profil des candidats de l’envoyer battre campagne là où il aurait plus d’atouts en main. Ceux parmi les prétendants qui ont déjà des fiefs connus et la notoriété nécessaire ne doivent pas poser problème.
Abdelouahed Radi dans le Gharb, personne ne peut lui contester ici la tête de liste. Par contre, la situation risque d’être difficile pour certains poids lourds du parti qui n’ont pas de base électorale identifiée au préalable. C’est dire que l’issue des élections législatives de septembre 2002, que tout le monde donne pour transparent va se jouer plus que jamais sur la qualité des candidats.
Dans ce sens, les partis sont appelés plus que jamais à miser sur les bons chevaux et à remettre les tocards à leur juste place. À charge pour les formations politiques de relayer la campagne civique lancée par me ministère de l’Intérieur en vue de mobiliser directement les électeurs dans les différentes provinces en leur expliquant les règles du nouveau mode de scrutin et surtout le nouveau mode de vote par bulletin unique.

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