Une croissance prévisionnelle algérienne de 5,3%

Les données prévisionnelles pour le budget 2005, examinées mercredi en conseil des ministres algérien , définissent les objectifs principaux à atteindre, à savoir la préservation des équilibres macro-économiques et financiers, la consolidation de la croissance et la satisfaction des besoins sociaux croissants.
Les projections retiennent des hypothèses prudentes en matière de prix des hydrocarbures, puisque les prévisions pour les prochaines années se fondent sur la stabilité des prix à 19 dollars et un taux de change stable à hauteur de 76 dinars pour un dollar US. De même, les prévisions du budget retiennent une évolution des échanges extérieures de marchandises au rythme de 5%. Le projet de Loi de Finances 2005 devra énoncer également un programme de soutien à la croissance économique qui sera doté, pour les cinq prochaines années, de quelque 4.000 milliards de dinars (soit plus de 50 milliards de dollars).
Malgré la hausse des réserves cumulées de change (34 milliards de dollars) à cause de l’augmentation des prix des hydrocarbures, le projet de budget 2005 devra être marqué par la rigueur en matière de dépenses, vu que celles-ci ont connu une augmentation constante durant les dernières années (+22,6% en 2001, +7,6% en 2002 et 14,3% en 2003, soit une moyenne annuelle de 14,7%), alors que les recettes, hors fonds de régulation, n’ont augmenté que de 9,5%. La préparation du projet de budget 2005 se fait également dans un contexte marqué par les défis qu’affronte l’économie algérienne qui, selon une étude, a besoin pour sa modernisation d’un apport de 570 milliards de dinars en investissements locaux et étrangers à l’horizon 2010, soit environ 8 milliards de dollars.