Chroniques

Hors-jeu : Une finale programmée

C’est curieux. Mais la finale de la coupe du monde 2002 avait toutes les chances de ne pas opposer le Brésil à l’Allemagne. Mais comme les trajectoires de la balle ronde heurtent souvent la logique, ce sont les équipes qui ont eu le plus du mal à se qualifier à la phase finale qui se retrouvent sur le plateau.
Les caprices du ballon font qu’un tir hors-cadre est dévié involontairement par un défenseur dans ses propres filets. Il faut se rendre à l’évidence et ne pas vivre dans les mirages d’un passé révolu, ni le Brésil, ni l’Allemagne n’ont été à la hauteur de leur réputation dans cette coupe du monde. Les Brésiliens ne possèdent plus ces pieds magiques qui confectionnent ce football-spectacle ralliant l’art à l’efficacité offensive.
Tous comme les Allemands qui ne savent plus ébranler cette machine infernale qui broyait tous ses adversaires sur le terrain. La régression de la qualité du jeu des uns et des autres ne devait surprendre personne car les prémices de leur baisse de niveau remontent à une date lointaine. Cela fait un bail que le Brésil n’est plus le même et qui le football allemand a longtemps hiberné dans la médiocrité. D’ailleurs, l’équipe allemande n’a pris son billet pour le Mondial que grâce à un match barrage contre l’Ukraine. Du jamais vu pour cette équipe qui se qualifiait souvent sans problème.
Curieusement, c’est l’année où elle a joué ses plus mauvaises éliminatoires qu’elle se retrouve en finale de la coupe du Monde. Encore faut-il rappeler que les Allemands y sont arrivés d’une manière laborieuse a avec l’aide appréciable d’un arbitrage tout acquis à leur cause. Il faut rappeler qu’à part le match-exhibition contre les saoudiens où ils ont marqué huit buts, les Allemands adoptaient la tactique du repli dès qu’ils marquaient un but d’écart. D’ailleurs toutes ses victoires ont été acquises sur des scores étriqués tout comme le Brésil d’ailleurs qui a adopté le même système de béton quand il menait à la marque.
La Selecao, tout comme l’Allemagne, a été favorisée par l’arbitrage, n ‘a fait la différence qu’avec un but d’écart tout en adoptant un système défensif de béton. Ce scénario risque de se reproduire pendant la finale si l’une des deux équipes arrive à marquer un but et, du coup, le spectacle sera sacrifié sur l’autel du résultat. Comme il le fut tout au long de cette coupe du monde, à moins que les joueurs des deux camps ne soient libérés de leur complexe dans cet ultime match. Dans ce cas, l’image de cette coupe du monde sera sauvée par une finale où les Allemands et les Brésiliens retrouveront leur jeu instinctif et leurs gestes magiques. Amen !

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