Economie

Investissement : Le Maroc bien noté

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La Banque mondiale (BM) et sa filiale pour le financement de l’investissement privé dans les pays en voie de développement, la Société financière internationale (SFI) viennent de publier un rapport conjoint, globalement axé sur les investissements dans le monde. Intitulée «Doing business in 2005 : removing obstacles to growth» (La conduite des affaires en 2005: éliminer les obstacles à la croissance), cette étude s’est attelée à examiner l’impact de l’environnement juridique et réglementaire sur la création des investissements et les opportunités d’affaires, et ce dans quelque 145 pays. Parmi eux, le Maroc figure plutôt en bonne posture, puisqu’il fait partie de 58 Etats, dont 7 situés dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, ayant mis en oeuvre des réformes qui ont conduit, durant l’année écoulée, à une amélioration du climat des affaires du fait notamment de la simplification des procédures d’investissement et du renforcement de la protection de la propriété intellectuelle. Incluant le Maroc, le groupe des sept pays en question comprend l’Egypte, l’Arabie saoudite, le Yémen, la Syrie et la Jordanie, cette dernière en ayant pris la tête sur le plan de réformes. S’agissant du Maroc, le rapport relève que le nombre d’entreprises et de commerces nouvellement créés ont enregistré une augmentation de l’ordre de 21 % entre 2003 et 2004.
Il faut préciser que les responsables ayant diligenté ce rapport se sont basés sur sept indicateurs majeurs : le lancement d’entreprises, la manière dont les employés sont recrutés ou licenciés, l’enregistrement de la propriété, l’exécution des contrats, l’accès au crédit, la protection des investisseurs et la dissolution des entreprises.
En revanche, le même document indique que le Maroc, ainsi que les six autres pays du groupe précité, disposent d’une législation imposant le montant de l’investissement minimum le plus élevé pour l’ouverture d’une entreprise. Peu flatteur, voire pas assez stimulant pour accroître davantage les investissements étrangers. Ce n’est pas le cas, poursuit l’étude en question, de quelques Etats d’Afrique sud-saharienne, tels que le Botswana et l’Afrique du Sud qui se sont révélés capables d’offrir le climat d’investissement le plus favorable. Encore plus fort, l’Ethiopie a enregistré une hausse de 48 % du nombre de nouvelles entreprises créées durant la même période, et ce du fait d’une simplification plus poussée de ses procédures administratives.
A titre comparatif, le document de la BM signale que des pays riches (et même certains qui le sont un peu moins) ont accompli «trois fois plus de réformes pour l’amélioration du climat de l’investissement» que les pays pauvres. C’est le cas de la Belgique, l’Espagne, la Norvège, la Finlande et le Portugal, mais aussi de la Pologne, la Slovaquie, la Lituanie, la Colombie, ou encore l’Inde.
Au demeurant, il reste toujours surprenant de constater qu’il faut, dans certains cas, zéro dollar d’avance pour créer une entreprise aux Etats-Unis !

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