Société

Observatoire de l’approche genre en fonction publique: Infimes les 22% de représentativité

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Le seuil de 22% de représentativité des femmes aux postes supérieurs prévu par Mohamed Moubdii pour l’observatoire de l’approche genre en fonction publique, initié mercredi à Rabat, demeure en deçà des attentes de certaines associations qui revendiquent un taux de 50%.

Quand même, le chiffre avancé par le département de la fonction publique et de la modernisation de l’administration insinue une évolution susceptible d’être éminente dans les années à venir. En attendant, les statistiques énoncées par M. Moubdii, lors de la célébration de la journée de la femme, abondent à la fois dans le sens de l’évolution et de la sous-représentativité des femmes marocaines à plusieurs niveaux.

Données chiffrées

Le taux le plus parlant est celui des 17% de femmes représentées dans le Parlement puisque cette institution regroupe 67 députées. Au niveau des ministères et des administrations publiques, les femmes représentent un taux de 19% seulement. Aussi, 21% des femmes œuvrant dans les secteurs public ou privé sont déléguées syndicales. C’est pourquoi l’observatoire de l’approche genre dans la fonction publique est susceptible d’être d’un bon apport pour l’augmentation de ces taux.

L’observatoire en guise d’appui

«L’un des objectifs dudit observatoire étant d’appuyer les femmes en postes de responsabilité», précise le ministre de la fonction publique et de la modernisation de l’administration qui veut faire de cet observatoire un moyen efficient. Un  établissement initié en partenariat avec le bureau multi pays Maghreb à Rabat relevant de l’ONU femmes entre autres. «Les femmes sont largement sous-représentées dans plusieurs domaines», martèle Laila Rhiwi, représentante dudit bureau, en mettant l’accent sur les défis à relever pour améliorer la situation de la femme non seulement au Maroc mais aussi de par le monde.

Une 2ème phase pour Ikram II

Outre les initiateurs précités de l’observatoire, celui-ci est également l’œuvre d’autres départements du gouvernement comme le précise Bassima Hakkaoui en mettant l’accent sur le lancement du plan Ikram II en 2016. «L’objectif étant de mettre en œuvre les OMD à l’horizon 2030», enchaîne la ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social qui estime que «les femmes produisent un capital».

Intérêt aux femmes au foyer

La ministre déléguée auprès du ministre de l’enseignement supérieur, Jamila El Moussali, qui était également de la partie, a pour sa part appelé à accorder un intérêt aux femmes au foyer. A ses yeux, celles-ci «créent un capital réel». «Hélas, elles ne sont pas prises en compte !», enchaîne-t-elle en évoquant également les femmes rurales et en attirant l’attention sur la lutte contre la déperdition scolaire et universitaire.
Pour rappel, la célébration de la journée de la femme par le département de Moubdii était marquée par un hommage aux artistes Amina Rachid, Naïma Lamcharki, Bouchra Ahrich, ainsi qu’à Nezha Bidouane.

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