Société

Projet de loi relatif à la traite humaine: Absence de l’approche genre

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L’association incite à prévoir dans le texte juridique une clause consacrée à l’indemnisation des victimes en créant un fonds alimenté par des recettes issues d’institutions gouvernementales.

Il est tout à fait naturel qu’une association féministe fasse le constat de l’absence de l’approche genre dans un texte juridique de taille à l’instar de celui relatif à la traite humaine. L’observation est formulée, mardi à Rabat, par la présidente de la branche de l’Association démocratique des femmes du Maroc dans la ville ocre lors de la présentation des recommandations de cette structure à propos du projet de loi relatif à la traite humaine. «La femme brille par son absence dans le projet de loi», avance Widad Bouab en conduisant l’exemple de la Constitution qui mentionne le citoyen et la citoyenne à la fois contrairement au texte en question. Un projet de loi qui a été récemment débattu par la commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme relevant de la Chambre des représentants que l’ADFM fréquentera, selon Mme Bouab, bientôt pour discuter davantage des recommandations de sa structure autour du projet de loi.

Le diable est dans les détails

Outre la proposition de l’approche genre, l’ADFM s’exprime sur l’inexistence d’un préambule introduisant ledit texte et mentionnant les chartes et les conventions internationales ayant trait à la traite humaine. Le tout en mettant l’accent sur le protocole relatif à la répression de la traite humaine notamment dans les rangs des femmes et enfants dont le Maroc fait partie. De surcroît, la structure appelle à préciser dans le même texte les définitions des réseaux de crime organisé et du crime transnational.

Une grande pensée pour les victimes

Lors de la présentation des recommandations de l’ADFM, Mme Bouab n’a pas manqué d’exprimer une grande pensée pour les victimes de la traite humaine. «Certains Subsahariens sont contraints à la mendicité», estime-t-elle en attirant l’attention sur la difficulté de fréquenter les victimes de par l’existence de réseaux. D’où l’intérêt, aux yeux de la présidente qui met l’accent sur l’inexistence de chiffres exacts autour du fléau, d’incriminer clairement les personnes impliquées en organisation et orientation de ces réseaux.

Un fonds pour assister les victimes

La présidente de la branche de l’ADFM à Marrakech et l’ensemble de la structure ne manquent pas d’appeler à la protection des droits humains des victimes. L’association incite également à prévoir dans le texte juridique une clause consacrée à l’indemnisation des victimes en créant un fonds alimenté par des recettes issues d’institutions gouvernementales. De surcroît, la structure appelle à remplacer la commission nationale consultative relevant du chef de gouvernement  par une structure nationale indépendante chargée de mettre en place une stratégie nationale pour contrecarrer la traite humaine.

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