Culture

Un journaliste de Canal Algérie assassiné

Père de deux enfants, des fillettes en bas âge, Mourad Belkacem avait rejoint l’équipe de Canal Algérie en 1996. Ses collègues et ses amis le présentent comme une personne d’une grande intégrité morale et d’une compétence professionnelle irréprochable. Il était trop discret, nous confie son épouse, pour savoir s’il avait été destinataire d’une quelconque menace les jours qui ont précédé sa mort.
Quelques heures seulement après la découverte de son corps par des membres de sa famille restés absents tout au long de la journée. M.Belkacem, présentateur au journal télévisé du 19 h, a été retrouvé assassiné dans son domicile situé non loin des locaux de l’ENTV. Personne n’était en mesure d’évoquer avec certitude les mobiles d’un crime qui a jeté l’émoi au sein de toute la corporation. La victime a été trouvée dans un placard aux portes grandes ouvertes, pieds et poings liés aux environs de 20 h 30 et la maison était sens dessus dessous. Son front portait une entaille profonde pratiquée à l’arme blanche. D’autres vilaines blessures étaient visibles sur l’une de ses jambes. Avant de s’enfuir, les criminels ont passé au crible les moindres recoins.
Ils ont dérobé les bijoux de son épouse, emporté avec eux le badge professionnel et les clefs du domicile qu’ils prirent soin de refermer. Son véhicule garé non loin de la maison reste également introuvable, ce qui laisse supposer que les assassins auraient pris la fuite à son bord.
Les voisins affirment n’avoir rien vu ni entendu. La mère du journaliste raconte que «ces individus attendaient apparemment mon fils devant la porte. En le voyant arriver, ils l’ont poussé vers l’intérieur pour commettre leur crime.»
Les autres membres de la famille de Mourad Belkacem hésitent et ne confirment pas pour autant cette thèse. «Il est possible également, disent-ils, qu’il se trouvait en compagnie de personnes qui le connaissaient et qui se sont retournées contre lui ensuite.». Tentative de vol au cours de laquelle les intrus ont été surpris ? Un acte terroriste ? Toutes les pistes ont été passées en revue. La conjoncture dans laquelle intervient cet assassinat sème un doute sérieux. Au cours d’un entretien avec les journalistes de la presse écrite, Hamraoui Habib Chawki rappelle que les hommes des médias «demeurent des candidats privilégiés à la mort. Ils en veulent à cette corporation qui a résisté tant d’années». La police se charge de l’enquête. Telle a été l’oraison funèbre officielle à l’égard du défunt.
Il a été inhumé dimanche au cimentière de Garidi (Kouba).

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