Economie

Agriculture : 2005 sous de bons auspices

Après une conjoncture globalement favorable, notamment grâce à une saison pluviométrique plutôt bonne, l’agriculture marocaine se porte relativement bien et la campagne 2004-2005 s’annonce sous de bons auspices. C’est, entre autres, ce qu’a laissé comprendre le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes, Mohand Laenser, lors d’une rencontre organisée mercredi dernier à l’Ecole nationale d’agriculture de Meknès. Ainsi, M. Laenser a rappelé que l’année agricole écoulée s’était soldée par des résultats positifs, particulièrement pour ce qui est de la production céréalière, dont le volume s’est estimé à quelque 83 millions de quintaux.
Aussi, lors de cette rencontre, le ministre a rappelé les mesures examinées par son gouvernement dans le cadre de la préparation de la prochaine campagne agricole et visant à réunir les conditions propices pour une relance des investissements agricoles. Ces mesures portent principalement sur l’amélioration de la productivité et de la qualité des produits végétaux, la sécurisation des récoltes, l’aménagement des sols, le développement de l’arboriculture fruitière, le développement des filières animales et l’économie de l’eau. Concernant ce dernier point, la prochaine campagne prévoit des mesures portant sur la simplification des procédures relatives à l’octroi des autorisations de prélèvement d’eau et l’accélération du déblocage des subventions des projets d’économie d’eau. Tout cela, sans compter la reconduction, pour une période de cinq ans, de la prime à l’investissement accordée pour les filières d’activités prioritaires telles que l’arboriculture fruitière et les unités de valorisation des produits agricoles ou encore l’acquisition du matériel agricole et d’élevage.
S’agissant précisément du secteur des céréales, le ministre a indiqué que l’accent sera mis sur le renforcement du soutien des semences céréalières, le développement de la mécanisation agricole, ainsi qu’un suivi rigoureux du stockage et de la valorisation des ces denrées. Pour leur part, les filières animales connaîtront le lancement de programmes nationaux de lutte contre la tuberculose bovine et la brucellose ovine et caprine, au moment où importations de bétails reproducteurs de race pure reprendra, mais dans un cadre mieux contrôlé sur le plan sanitaire et zootechnique. S’il a précisé que l’application de ces mesures se fera avec l’étroite collaboration et concours du Crédit Agricole Marocain, le ministre de l’agriculture a également fait état du démarrage du programme de restructuration des sociétés d’Etat Sodea et Sogeta.
Bref, que de dispositions qui visent, in fine, à mieux préparer le secteur agricole à affronter l’ouverture du marché mais aussi à rassurer les agriculteurs sur les impacts attendus de cette libéralisation. Car il faut rappeler que cette campagne démarre à la veille de la ratification des traités de libre-échange avec les Etats-Unis et les pays associés de la Déclaration d’Agadir (Maroc, Tunisie, Egypte et Jordanie) d’une part. D’autre part, la campagne en question se présente conformément aux hautes orientations Royales qui appellent à la mise en oeuvre d’une nouvelle politique agricole visant à «révolutionner» le secteur agricole traditionnel en une «agriculture moderne et productive», axée notamment sur une optimisation de l’exploitation de chaque région en fonction de son sol. Tout cela prête à l’optimisme, mais toujours est-il que : sans pluie, point de salut !

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