Le tronçon comporte plusieurs défauts selon le ministre de l’équipement
Elle a coûté plus de 10 milliards de dirhams, soit un quart de la dette actuelle de la société Autoroutes du Maroc (ADM) et n’a que cinq ans de service. Pourtant, la qualité de l’autoroute de Fès-Oujda est pointée du doigt. «Il y a eu des choix faits au niveau de la qualité et il s’est avéré par la suite que cette autoroute comporte un certain nombre de défauts», a affirmé Aziz Rabbah, ministre de l’équipement, du transport et de la logistique.
Cette révélation à l‘allure d’un vrai scandale arrive à un moment où les résultats de la société ADM sont plombés par une dette de 40 milliards de dirhams en raison des investissements consentis. Le ministre n’a pas précisé de quel défaut il s’agit mais il a laissé entendre que des transformations naturelles pourraient être en cause.
«Nous avons sollicité des experts mondiaux en la matière, notamment du Japon, pour nous aider à comprendre les transformations naturelles dans la région», a-t-il ajouté. Le hic c’est que la réalisation d’un projet de cette envergure suppose la réalisation préalable d’étude sur la nature du sol notamment. En tous les cas, ce dossier n’a pas encore livré tous ses secrets et les déclarations du ministre ne porteraient probablement que sur la partie visible de l’iceberg. Affaire à suivre.