Economie

Importation de combustibles solides de récupération: Les cimentiers s’expliquent

© D.R

Le dossier des combustibles solides de récupération (RDF) importés d’Italie est loin d’être clos. A la veille de la grande sortie médiatique prévue ce lundi de Hakima El Haité à ce sujet, les cimentiers ont décidé à leur tour de faire face aux réactions suscitées par ce fait.

Premiers concernés par l’affaire, les cimentiers apportent au nom de leur association (APC) des éclaircissements. Dans un communiqué rendu public, les membres de l’Association professionnelle des cimentiers justifient le recours à l’importation. «En l’absence de production locale de RDF et en attendant la mise en service des plates-formes en projet, les cimentiers ont recours à l’importation pour le développement du savoir-faire local, l’adaptation du dispositif technique, la montée en régime des cimenteries en vue de valoriser les RDF issus des déchets ménagers locaux», apprend-on de l’APC. Et de préciser que «les RDF sont un combustible préparé à partir de déchets banals destinés à être valorisés énergétiquement dans les fours de cimenteries ou autres installations thermiques. Ils sont issus des refus des centres de tri des déchets banals tels que le papier, le carton, les textiles, le bois et le plastique. Ils résultent d’une préparation en plusieurs étapes : tri, broyage, homogénéisation, bio-séchage et enfin conditionnement pour produire un combustible alternatif de qualité».

L’association a également réitéré son engagement à la préservation de l’environnement et la valorisation des déchets locaux. L’APC a, dans ce sens, rappelé que l’importation des RDF au Maroc est cadrée par la Convention de Bâle, régissant le mouvement transfrontalier de déchets.

Une convention qui impose un consentement préalable des autorités environnementales des pays importateurs et exportateurs, sur la base de dossiers de notifications étayés, précisant dans ce sens que chaque mouvement de RDF fait l’objet de contrôle qualité et ce à plusieurs stades, à savoir de l’instruction du dossier de notification jusqu’au moment du démarrage de la valorisation. Cette dernière s’effectue généralement en présence d’inspecteurs du ministère de l’environnement, du laboratoire public d’études et d’essais et du Laboratoire national de l’environnement pour confirmer que cette valorisation ne génère pas de nuisances pour l’environnement. Les cimentiers ont par ailleurs mis le point sur le défi de leur profession.

La difficulté réside dans la mise en place de plates-formes de fabrication de combustibles alternatifs à partir de déchets ménagers locaux. Ils précisent, à cet effet, que plusieurs projets sont en cours à Rabat, Marrakech et Béni Mellal, dans l’objectif de contribuer à une alternative durable à ce type de déchets.

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