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Reda Taliani prépare son premier album

© D.R

Avec «Joséphine» en 2004, Reda Taliani gagne l’adhésion des jeunes maghrébins épris de liberté, mais encerclés chez eux de tabous et d’interdits.

Le chanteur Reda Taliani prépare son premier album. L’annonce a été faite par le manager de l’artiste qui sera accompagné, pour ce projet, par le producteur Philippe Eidel, connu pour son apport à la musique rock, la chanson française et les musiques du monde. Une production qui va, selon la même source, «permettre à Reda, attendu prochainement aux Etats-Unis, de redonner un nouveau souffle à la musique raï».

Outre cette collaboration, Reda Taliani, d’origine algérienne et connu pour l’alliage de styles musicaux maghrébins, compte à son actif des duos ayant donné naissance au Rai’nb. Un style qui se manifeste à travers le titre «Partir loin» avec le groupe 113. Après quoi, un succès avec Grand Corps Malade où il clame son respect de la diversité dans «Inch’Allah» permet à Reda de gagner l’estime des Dj autour de la Méditerranée, notamment avec un titre où le verbe italien est mis à l’honneur, «Va Bene».  Par la suite, la musique raï qui avait besoin d’un nouveau souffle découvre en Reda Taliani une nouvelle fraîcheur à connotation latine qui fait le bonheur des publics européens. Entre festivals et concerts dans les night-clubs, Reda multiplie les tournées dans les pays européens. Cependant, c’est le raï qui finit par révéler Reda au début des années 2000. D’emblée auteur-compositeur de ses chansons, c’est la description de la jeunesse algérienne, ses difficultés et ses rêves qui constituent les socles de son inspiration. Avec «Joséphine» en 2004, Reda Taliani gagne l’adhésion des jeunes maghrébins épris de liberté, mais encerclés chez eux de tabous et d’interdits. Pour sa part, la scène Rap-R’n’B française découvre la voix haute de ce chanteur désigné par Taliani, pour son dandysme et son goût prononcé de l’habillement.

Fils d’un mélomane, Reda grandit, dans les années 80, au souvenir des maîtres de la musique populaire algéroise, le chaabi, que fréquentait son père. Il s’agit, entre autres, de Mohamed El Badji, le poète de la Méditerranée, Cheikh M’Hamed Bourahla, chantre de la ville des Tamni, Koléa, à 30 km à l’ouest d’Alger, et Rachid Nouni, l’enfant de la ville rose de Blida, un amoureux de Verlaine et du jazz dont la voix veloutée faisait le bonheur des mariages de la Mitidja. Des artistes qui ont façonné l’oreille de Reda outre les répertoires du maître Cheikh Nador qui est allé à Fès et à Meknès pour revenir avec un «diwan» (corpus de poésies marocaines dites melhoun) et Charles Aznavour, Stevie Wonder jusqu’à Cheb Hasni, Cheb Khaled et Blaoui Houari entre autres.

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