L’arabe quatrième langue nationale en Belgique

«L’arabe devrait être reconnu comme quatrième langue nationale en Belgique », a estime Dyab Abou Jahjah, président de la Ligue arabe européenne. «Si l’on est conséquent avec le droit international, on doit reconnaître l’arabe comme quatrième langue nationale », a affirmé le président de cette organisation basée à Bruxelles, qui s’intéresse aux questions revêtant une importance pour les parties arabe et européenne.
Pour Jahjah, qui est cité mercredi par la version en ligne du quotidien, «La libre Belgique», «la Belgique ne doit pas reconnaître toutes les langues du monde, mais en ce qui nous concerne, il faut aller plus loin que le seul droit de parler arabe à la maison».
Trois langues nationales sont reconnues officiellement en Belgique : le néerlandais, le français et l’allemand, qui est surtout parlé dans les régions frontalières avec l’Allemagne où vit une communauté belge germanophone.
Le président de la Ligue arabe européenne a précisé cependant que ce débat n’est pas une priorité. Pour lui, la priorité, c’est l’intégration, mais pas dans le sens où on l’entend en Belgique. « Evincer les différences culturelles, c’est du fascisme », a-il ajouté à cet égard.
Plusieurs manifestations pro-palestiniennes avaient été organisées en Belgique au cours de l’année 2002 à l’appel de la Ligue arabe européenne, dans lesquelles les marocains furent nombreux.
La communauté marocaine est la première population étrangère arabe dans ce pays. Elle contrôle plusieurs mosquées et écoles belges. Ses ressortissants sont même représentés au Parlement et dans plusieurs communes. Une situation qui n’est pas toujours facile à gérer, surtout avec la montée du racisme dans ce pays, d’une part, et de l’intégrisme dans les rangs de la communauté marocaine, d’autre part.