Afin d’assurer une immunité efficace contre les conséquences du changement climatique
Les ressources en eau sont très vulnérables aux aléas du changement climatique. L’impact se manifeste notamment à travers leur raréfaction et l’aggravation de l’inégalité dans leur répartition dans le temps et à travers le territoire. La succession de ces phénomènes naturels extrêmes est fortement responsable des différentes dégradations qui peuvent atteindre les infrastructures en cas d’inondations, comme cela peut également causer la sous-exploitation des installations, en cas de sécheresse. Elle peut aussi conduire à l’envasement des retenues des barrages, l’épuisement des nappes phréatiques ou encore à la dégradation de la qualité des ressources en eau en général.
L’Office national de l’électricité et de l’eau potable dont la mission est d’assurer l’approvisionnement de la population en eau saine et en quantité suffisante, se trouve de fait confronté à ces défis. En fait, l’Office porte une attention particulière aux aspects techniques et socio-économiques à l’ensemble des projets qu’il entreprend. A cet effet, l’intervention de l’Office dans le domaine de l’eau comprend plusieurs mesures d’adaptation et d’atténuation pour faire face aux impacts du changement climatique.
Diversification des ressources en eau
Afin d’assurer une immunité efficace contre les conséquences du changement climatique, il faut d’abord diversifier et renforcer les sources d’approvisionnement en eau. Actuellement, l’ONEE assure une capacité de production de 62 m3/seconde. A l’horizon 2020, l’Office prévoit d’augmenter sa capacité, par un débit supplémentaire d’environ 19m3/seconde. Et pour préserver les nappes contre la surexploitation, l’Office s’engage à prioriser le recours aux ressources superficielles et même les ressources non conventionnelles, notamment le dessalement, déminéralisation, etc. Rappelons qu’en 2009, le Maroc a développé sa stratégie nationale de l’eau incluant la mobilisation des eaux non conventionnelles. Ces dernières constituent une source d’approvisionnement en eau et présentent un potentiel de production d’eau potable indéniable. Actuellement, l’eau produite par le procédé de dessalement représente environ 2,5% de la capacité totale de production d’eau traitée par l’ONEE. Plusieurs autres projets similaires sont en cours de réalisation dans plusieurs régions du pays telles que Boujdour, Tarfaya, Laayoune, Agadir, Sidi Ifni et Al Hoceima.
60 nouvelles STEP d’ici 2020
Au cours des quinze dernières années, un montant global de 8,5 milliards DH a été investi par l’ONEE pour la réalisation des projets d’assainissement. Ces projets permettent d’assurer actuellement le service assainissement dans 102 villes et centres au profit d’une population de plus de 4,3 millions d’habitants. Notons également que durant cette même période, 81 stations d’épuration (STEP) ont été réalisées pour un débit global de 333.000m3/j. A cet effet, l’Office prévoit la réalisation de 60 nouvelles stations d’épuration d’une capacité de plus de 170.000m3/j, à l’horizon de 2020. D’autres projets sont également prévus dans le cadre du Programme national d’assainissement (PNA), visant la pérennité et la sauvegarde des ressources exploitées pour la production d’eau potable au niveau de différents villes et centres du Royaume.
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L’Office adopte l’énergie renouvelable |
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L’ONEE contribue à la lutte contre les effets des changements climatiques à travers :
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