Des aires marines protégées bientôt créées au Maroc
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Dans la lignée des journées thématiques organisées dans le cadre de la COP22, le samedi 12 novembre a été dédié aux océans. Cette journée n’est pas passée inaperçue. En effet, SAR la Princesse Lalla Hasna, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, a présidé aux côtés du Prince Albert II de Monaco la séance inaugurale de cette journée.
Une occasion de rappeler l’importance de la résilience des océans dans la lutte contre le réchauffement climatique. Intervenant dans ce sens, SAR la Princesse Lalla Hasna a indiqué que «la journée thématique consacrée aux océans marque un tournant historique. C’est l’inscription officielle des océans dans l’Agenda global pour l’action climatique, confortant ainsi le 14ème objectif du développement durable». SAR la Princesse Lalla Hasna a, à cette occasion, appelé la communauté mondiale à une plus grande mobilisation pour la protection des océans et des zones humides. «Face à l’urgente nécessité de préserver l’océan et d’en renforcer la résilience, je suis convaincue que nous pouvons collectivement relever le défi avec détermination», souligne SAR la Princesse Lalla Hasna dans son discours. Et de conclure que «le Maroc à l’occasion de la COP confirmera son soutien aux initiatives en lien avec les océans déjà lancées et en initiera une nouvelle visant à développer la résilience des communautés côtières ainsi que des activités de pêche durable».
Ceinture Bleue : Pour une pêche durable
C’est un engagement de taille que prend la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement dans le cadre de «Ceinture Bleue». SAR Princesse Lalla Hasna a exprimé dans ce sens le soutien de sa fondation en faveur de cette initiative marocaine. La fondation mettra à profit son expérience dans le développement durable de trois zones humides marocaines situées sur les façades méditerranéenne et atlantique et participera dans ce sens à la création d’aires marines protégées. «Ceinture Bleue» fait partie des initiatives engagées par le Maroc dans le cadre de la COP22. Elle intervient dans le Cadre de l’initiative «Croissance Bleue» présentée par la FAO à l’occasion de la COP21, dédiée à la résilience des communautés littorales.
Et comme l’a indiqué Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, «la Ceinture Bleue vise à répondre aux objectifs de développement durable par l’implémentation de l’initiative de la croissance bleue à l’aide d’actions et de solutions concrètes ciblant l’adaptation et l’atténuation en matière de pêche et d’aquaculture». Cette initiative, selon le ministre, vise à ériger l’écosystème côtier marin en un espace où l’ensemble des parties prenantes favorise et encourage le développement d’une économie durable. «Ceinture Bleue» prévoit une plate-forme collaborative permettant de mener une action mutuelle et mettre en œuvre la feuille de route des solutions prioritaires pour l’adaptation du secteur halieutique. L’initiative ambitionne une fin des rejets de poissons, un renouvellement de flottes avec des bateaux plus écologiques, une valorisation de l’algoculture offshore ainsi qu’un système d’observation côtière et d’alerte intégré. Les objectifs portés par cette initiative visent également une couverture de 10% de la surface des océans par des aires maritimes protégées.
De son côté, Maria Helena Samedo, directrice générale adjointe, coordinatrice ressources naturelles de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), souligne que «l’exploitation économique des océans ne doit pas se faire au détriment de ressources naturelles desquelles dépend la communauté côtière. Les Etats insulaires et pays en développement sont particulièrement les plus vulnérables. Il est de notre devoir de les appuyer à garantir leur résilience face au changement climatique». Et de poursuivre qu’il va falloir «traduire cette dynamique en faveur de la croissance bleue en action concrète et proposer des solutions innovantes pour garantir la protection et la gestion durable aux océans y compris les impacts du changement climatique». Le rôle environnemental et économique des océans est prépondérant.
L’océan produit 50% de l’oxygène que la population respire et absorbe 25% du CO2 émis par les activités humaines et 90% de l’excès de chaleur. De même, la contribution économique des océans dépasserait les 3 trillions de dollars. Ils fournissent un large éventail de services tels que le transport, la pêche, l’aquaculture, l’énergie et la biotechnologie.
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