Elle est âgée de cinquante-trois ans. Mais son interlocuteur croit qu’elle ne dépasse pas la trentaine. Nombreux sont les hommes ayant fait sa connaissance via les réseaux sociaux.
Le départ était toujours une invitation sur Facebook, parfois envoyée par elle et d’autres fois c’est elle qui les recevait. Mais, la conversation s’engage rapidement avec «l’autre» qui est toujours un homme. Elle se faisait passer pour une jeune fille qui cherche, au moins virtuellement, un partenaire. La discussion qui commence par les questions portant sur l’identité et la vie personnelle se termine par une conversation à propos du sexe.
Cette femme quinquagénaire poussait son interlocuteur à ouvrir avec elle un débat sur les relations sexuelles. Et elle passe ensuite à la phase la plus importante pour son interlocuteur : elle lui demande de se déshabiller et d’exhiber son sexe et de se masturber. Elle ne se contente pas de cela, elle fait part d’envies étranges poussant son interlocuteur à se mettre dans des positions très intimes.
En même temps elle enregistre des vidéos ou prend des photos en capture. Quelques jours plus tard elle revient pour décliner sa vraie identité et commence à faire chanter son interlocuteur qui devient une victime. Elle lui envoie des photos et des vidéos le montrant soit tout nu, soit en train de se masturber ou dans d’autres positions. La victime n’a plus que choisir: soit de lui envoyer des sommes d’argent, soit elle publie ses photos et ses vidéos sur les réseaux sociaux. La victime cède bien entendu et devient une source d’argent.
Seulement, sa dernière victime a refusé de lui céder et a recouru à la police judiciaire relevant du district de Hay Hassani, à Casablanca. Une enquête a été diligentée et la suspecte fut arrêtée et traduite, le mercredi dernier, devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance dans la capitale économique poursuivie pour extorsion et menace de publication de photos et vidéos portant des scènes pornographiques.
