Rapatriement de la dépouille du jeune Marocain tué pour une histoire de ballon

L’émotion et la tristesse étaient à leur summum à l’aéroport de Bruxelles où proches et amis se sont déplacés nombreux pour jeter un dernier regard sur le cercueil qui devrait, au terme du voyage, être mis sous terre à Nador.
Il fallait compter également avec la présence de l’ambassade du Maroc à Bruxelles qui a oeuvré pour faciliter toutes les démarches à la famille du défunt. Le soutien de la représentation diplomatique marocaine aux parents de la victime s’est d’ailleurs maintenu depuis que le drame a eu lieu. Les services diplomatiques marocains suivent à présent de près l’affaire qui est entre les mains de la justice, laquelle a déjà inculpé l’assassin, Louis Dardenne, 62 ans, de meurtre avec préméditation. Un représentant de l’ambassade s’est rendu sur les lieux de la tragédie où, mercredi, des centaines de personnes ont manifesté silencieusement à la mémoire du jeune Mustapha Dahmani, mort à l’âge de 25 ans. De différentes nationalités et confessions, les manifestants, qui avaient pris le départ du domicile du défunt, étaient unis par l’émotion et la tristesse. Dans la dignité, ils ont tenu, qui par une prière qui par une minute de silence, à rendre un dernier hommage à Mustapha et à témoigner leur sympathie à sa famille.
Selon des indications fournies par la presse belge, l’assassin, qui s’était rendu à la police après avoir commis son forfait, a doublement piégé sa victime. En lui permettant une première fois de rechercher son ballon, il savait pertinemment que ce dernier reviendrait confiant une deuxième fois le récupérer. Il l’attendait alors muni de sa carabine.
«Il se serait même montré agressif à plusieurs reprises envers les jeunes. On se méfiait de lui. Il buvait», ont indiqué plusieurs voisins.
Commettant l’irréparable, ce retraité a tiré à plusieurs reprises. Une des balles a traversé le bras de Mustapha et s’est logée dans son coeur. Le jeune Marocain était déjà mort lorsque les secours arrivèrent sur place.