Trois jeunes hommes, âgés respectivement de vingt-trois, vingt-quatre et vingt-six ans, se tiennent au box des accusés situé à la salle d’audience relevant de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca.
Ils sont poursuivis pour constitution d’une association de malfaiteurs, vols qualifiés, coups et blessures et menace à l’arme blanche. Mais tous les trois nient devant la Cour les charges retenues contre eux, contrairement à leurs aveux devant les enquêteurs de la police judiciaire. Selon leurs déclarations devant les limiers de la PJ, ils ont avoué avoir commis plusieurs agressions contre des piétons et des automobilistes. Ils ont également affirmé avoir perpétré des cambriolages.
Mais devant la Cour, ils ont tout rejeté, affirmant qu’il s’agit uniquement d’un coup monté par la police pour se débarrasser des affaires non encore résolues !! «Nous sommes, tous les trois, des repris de justice. Ils nous collent toutes les affaires non résolues pour s’en débarrasser», explique le plus âgé des trois mis en cause sur un ton sec. L’un de ses complices, le cadet, précise : «Ce n’était pas la première fois que la police me colle des crimes que je n’ai pas commis».
Mais, l’une des victimes, une jeune femme lui le pointe du doigt en disant au président de la Cour : «C’est bien lui, M. le président, qui m’a piqué les côtes avec un couteau m’obligeant à lui remettre mon sac à main». La seconde victime, un jeune employé de trente-et-un ans, a expliqué à la Cour qu’il se souvient parfaitement des trois mis en cause qui l’ont agressé, le blessant au niveau de la main droite avec un couteau. Pas moins de six victimes sont venues témoigner et confirmer les actes criminels des mis en cause qui ont continué à nier. Mais, la Cour les a jugés coupables et les a condamnés à 6 ans de réclusion criminelle chacun.
