Economie

Elektrim, partenaire polonais de Vivendi, au bord de la faillite

Elektrim a annoncé lundi qu’il renonçait à la signature, prévue le 4 septembre, de l’accord définitif sur la restructuration de sa dette de 440 millions d’euros, « à cause d’une situation difficile sur les marchés et des problèmes pour vendre certains actifs » du groupe.
Son président Maciej Radziwill n’a pas exclu de déposer le bilan si les créanciers d’Elektrim refusent de négocier une nouvelle restructuration de la dette. « Si les créanciers ne veulent pas négocier, on réfléchira sur une mise en faillite », a-t-il déclaré.
Selon Pawel Puchalski, analyste à Raiffeisen Bank Polska, il est « trop tard » pour chercher un nouvel arrangement avec les créanciers d’Elektrim. « Je regrette, mais il est trop tard. Les détenteurs des obligations n’accepteront pas une réduction de la dette. Ils l’ont déjà refusée par deux fois. Pourquoi l’accepteraient-ils maintenant? », a-t-il déclaré mardi à l’AFP.
La rupture de l’accord avec les créanciers, laborieusement obtenue fin juillet, « débouchera probablement sur une demande de dépôt de bilan », estime Andrzej Kasperek, un analyste de la Bank Handlowy.
« Le degré de frustration des créanciers est énorme et je ne pense pas qu’ils veuillent donner au groupe une nouvelle chance », a affirmé M. Kasperek, cité mardi par le quotidien Rzeczpospolita. Elektrim et Vivendi Universal contrôlent à travers la société Elektrim Telekomunikacja (ET) 51% du principal opérateur du téléphone mobile en Pologne, PTC/Era GSM. Les autres 49% en sont contrôlés par Deutsche Telekom. PTC/Era GSM revendique 4,2 millions de clients soit 36% du marché. Sa valeur globale est estimée à 3 milliards d’euros.
Elektrim, qui contrôle 49% d’ET contre 51% pour Vivendi Universal, a cherché à vendre ses parts d’ET pour honorer ses dettes. Le holding est également propriétaire de trois centrales électriques.
Selon le quotidien économique Parkiet, c’est le comportement de la banque BRE, le principal actionnaire d’Elektrim, qui est à l’origine des dernières difficultés du groupe. Après avoir promis de lui racheter ses parts d’ET, la banque se serait finalement retirée au dernier moment. Suite à l’accord de juillet, Elektrim devait rembourser en septembre aux dépositaires de ses obligations une première tranche de 100 millions d’euros, suivis d’autres 100 millions d’euros avant la fin de 2002.
Le reste de la dette devait être remboursé d’ici 2004. Les détenteurs des obligations devaient à leur tour s’abstenir de saisir la justice d’une demande de mise en faillite du groupe.

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