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Réflexion: Les migrants débattent de leurs besoins

© D.R

Que le Maroc soit une terre d’accueil des migrants et des réfugiés de plusieurs pays, d’Afrique, mais aussi du Moyen-Orient et d’Europe, est un fait avéré.

Pionnier dans ce volet sur le plan régional et continental, le Royaume va jusqu’au bout pour honorer ses engagements et donner une autre définition à la solidarité Sud-Sud. Ainsi, il faut bien, par la suite, prendre en compte cette population pour assurer son intégration que ce soit sur le plan humain et culturel que sur le plan économique et social. D’où la stratégie nationale d’immigration et d’asile en 2014 prévoyant l’instauration d’une politique migratoire cohérente et reposant sur les principes de droits humains. Puis en 2015, le Maroc s’est doté  d’une stratégie pour les Marocains du monde, dont l’un des piliers se base sur l’intégration des migrants régularisés, des réfugiés et des Marocains de retour sur leur territoire.

C’est dire que les différentes avancées réalisées dans le cadre de cette politique honorent le Royaume au moment où des pays de la région sont encore au stade de rapatriements de masse et de refoulements dans des conditions des plus humiliantes. Pour les migrants, le Maroc c’est désormais «la régularisation de la situation des migrants installés de façon illégale et des demandeurs d’asile, l’amélioration du cadre juridique relatif à la migration et la lutte contre la traite des humains et ce, en adéquation avec les standards internationaux qui régissent l’accueil des étrangers», comme l’assure Anis Birou, ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, lors d’un atelier de réflexion collective sur l’intégration économique des migrants qui a été organisé récemment à Salé par le ministère chargé des MRE et des affaires de la migration, avec l’appui de l’agence allemande de coopération GIZ. «Il n’en demeure pas moins que des défis restent à relever, notamment pour l’accès à l’emploi, dont la maîtrise de la langue du pays d’accueil, le manque de compétences du migrant, l’inadéquation de ses compétences avec le marché du travail…», énumère M. Birou. A cela s’ajoutent  d’autres obstacles auxquels fait face le migrant à l’instar de la discrimination à l’embauche qu’elle soit raciale, religieuse ou autres…

Il faudrait donc assurer une intégration complète des migrants et pallier les difficultés qu’ils connaissent dans leur pays d’accueil. C’est pour cette raison que  l’atelier a constitué un  espace d’échange et de discussion en vue de débattre des enjeux et des défis liés à l’insertion socioprofessionnelle des migrants, d’identifier les dispositifs d’accompagnement existants et de déterminer le rôle des acteurs clés pour mettre en place des mesures concrètes et concertées. Bien entendu, l’objectif demeure de réussir l’intégration économique des migrants. Ainsi, trois groupes de travail ont animé l’atelier et ont concerné des thématiques précises et importantes, à savoir la formation professionnelle, l’apprentissage et validation des acquis, considérés comme étant des étapes majeures vers l’insertion économique des migrants ; l’accès des migrants à l’emploi salarié ; et l’auto-emploi des migrants. En outre, plusieurs acteurs de différents domaines ont été présents.

C’est d’ailleurs dans ce sens, faut-il le rappeler, que des conventions cadres ont été signées avec les départements et institutions publiques concernés par la dimension migratoire, comme le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, le  ministère de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, le ministère de la jeunesse et des sports, l’Office de la formation pofessionnelle et de la promotion du travail…

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