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APV : Le prix du poulet dans les fermes entre 8 et 10 DH/kg

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Alors que le consommateur l’achète à 10,37 DH/kg dans les marchés

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Depuis le quatrième trimestre de l’année 2016, les éleveurs du poulet souffrent d’une conjoncture très difficile suite à la chute importante des prix du poulet. En effet, ceux-ci ont subi une lente et inexorable érosion depuis le mois d’août.

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Ces dernière semaines, le prix du poulet au Maroc connaît une baisse. Il est même descendu à 10,73 DH/kg, et ce n’est pas fini, affirme Abderrahmane Ryadi, secrétaire général de l’Association nationale des producteurs des viandes de volailles (APV). Il explique que depuis le quatrième trimestre de l’année 2016, les éleveurs du poulet souffrent d’une conjoncture très difficile suite à la chute importante des prix du poulet.

En effet, ceux-ci ont subi une lente et inexorable érosion depuis le mois d’août au fur et à mesure de la disparition des effets négatifs des dégâts enregistrés en début de l’année dernière sur les troupeaux des reproducteurs. Ainsi, les mises en place des poussins ont fortement augmenté durant 2016 passant d’une moyenne de 8 millions de poussins en début de l’année à presque 11 millions en décembre. C’est une progression trop rapide et trop optimiste quant à la capacité du marché à absorber cette production pléthorique. Conséquence, les cours sont ainsi passés à une moyenne de 14,23 DH/kg durant les 4 premiers trimestres de 2016 à 11,40 DH/kg durant le dernier trimestre et à 10,37 en janvier 2017. Ces niveaux de prix, loin de couvrir les coûts de production, entraînent, dans les comptes des éleveurs, des arriérés de paiement importants chez leurs fournisseurs, principalement les fournisseurs des aliments composés.

Le risque de cessation de paiement chez certains est de plus en plus envisageable si cette conjoncture se poursuit encore pour quelques mois. Ces crises récurrentes du secteur reposent l’éternelle problématique du secteur, à savoir l’absence d’un mécanisme de régulation de la production à même de modérer les montées en production suite à une conjoncture favorable. De son côté, Aziz El Arabi, président de l’Association nationale des producteurs des viandes de volailles (APV) et membre du conseil de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole au Maroc, a indiqué qu’ «il est connu que le taux de la consommation hebdomadaire du poulet au Maroc ne dépasse pas les 7 millions de poulets par semaine, alors que la production nationale de poussins est d’environ 11 millions de poussins par semaine, c’est ce qui explique cette baisse des prix du poulet. C’est-à-dire que le marché marocain connaît une hausse de l’offre par rapport à la demande. Par conséquent, le prix de vente est devenu beaucoup plus faible que le prix de revient, ce qui provoque de lourdes pertes pour les éleveurs». Et d’ajouter : «Il y a une chose importante que le consommateur marocain doit savoir c’est que le prix du poulet est au plus bas dans les fermes, il se fixe entre 8 et 10 DH selon les régions. Mais il faut mentionner que le prix augmente après l’intervention des intermédiaires dans le marché, ce qui signifie que le vrai prix du poulet est bien plus bas que celui annoncé sur le marché».

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