L’incendie qui s’est déclaré jeudi vers 18H00 dans un bac contenant quelque 2000 M3 d’essence semi-finie à la raffinerie de la SAMIR à Mohammedia est dû à une conjonction de facteurs dont la vétusté des infrastructures, le manque de rigueur dans la surveillance et la détection du feu et l’insuffisance des moyens d’intervention de la société, selon les investigations menées sur place, suite à une information judiciaire ouverte à ce sujet, apprend-on de sources proches de l’enquête. L’incendie s’est déclaré après une opération dite de « correction » consistant, par adjonction de butane, en l’augmentation de l’indice d’octane dans le carburant pour en améliorer la qualité, précise-t-on de mêmes sources, ajoutant que cette opération aurait été menée sans que les mesures de protection nécessaires aient été prises au préalable. Par ailleurs, une réunion entre des membres du gouvernement et les responsables de la société a eu lieu à Rabat au cours de laquelle il a été demandé à ces derniers de mettre en oeuvre la décision de délocalisation des installations de la SAMIR, vu qu’il s’agit du deuxième incendie en l’espace de neuf mois. Le Conseil d’administration de ladite société se réunira à cet effet le 9 octobre, apprend-on de sources proches de la société. L’incendie est totalement sous contrôle grâce à l’intervention des éléments de la protection civile, et des Forces Armées Royales. Il est à signaler, selon des sources bien informées, que cet incendie ne risque pas d’affecter l’approvisionnement du marché national en produits pétroliers. Il ne risque pas, non plus, d’avoir des retombées négatives sur la santé de la population par l’effet d’émanations toxiques.